Entre Nous : A l’écoute des leaders religieux musulmans !

0
127
Mahmoud Dicko et Mohamed Ould Bouyé Haïdara
Mahmoud Dicko et Mohamed Ould Bouyé Haïdara

La gestion de la pandémie du coronavirus ou le Covid_19 préoccupe la terre entière. Le Maroc à la suite de la Tunisie a déclaré l’état d’urgence sanitaire. L’Arabie Saoudite a suspendu l’Omra mais maintient le pèlerinage. Pour la Chancelière allemande, Angela Merkel, le coronavirus est «le plus grand défi depuis la seconde guerre mondiale» en Allemagne.

Depuis le 31 janvier dernier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré l’urgence internationale pour la 6ème fois de son histoire. Chaque jour, le nombre de personnes infectées et décédées augmente de façon exponentielle. A la date du 19 mars 2020, 157 pays étaient touchés. Le 20 mars, plusieurs médias annonçaient qu’il a été enregistré 627 décès en 24 heures en Italie qui devient le pays le plus touché au monde avec la barre des 4 000 morts dépassée. Des centaines de millions de personnes observent des mesures de confinement. La pandémie a déjà fait plus de 11. 000 morts.

En Afrique subsaharienne, plus de 500 patients ont été contaminés. L’OMS s’inquiète beaucoup d’une poussée de la pandémie en Afrique où les systèmes de santé ne sont pas suffisamment équipés pour faire face à une telle situation. Dans une interview accordée à Radio France internationale (RFI), le 18 mars 2020, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé a reconnu cet état de fait. « Il faut être réaliste. La plupart des pays ont un problème énorme au niveau des équipements : les respirateurs, les extracteurs d’oxygène, les masques, les gels… Aujourd’hui, les tests posent un problème très sérieux. Nous avons à l’heure actuelle un maximum de 2. 000 tests au Mali. Si nous avons une explosion des cas, comme c’est arrivé en Italie ou en France, nous aurons vraiment des problèmes majeurs», a-t-il souligné. Pour avoir été le premier responsable de l’ONUSIDA pendant plusieurs années, Michel Hamala Sidibé sait de quoi il parle.

Le gouvernement de la République du Mali a pris un certain nombre de mesures de prévention lors du Conseil supérieur de la défense, tenu le 17 mars dernier. Par la même occasion, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 6, 3 milliards FCFA.

Dans le sillage des mesures gouvernementales, la Conférence épiscopale du Mali a décidé de suspendre, à compter du 21 mars 2020, les messes et autres événements regroupant les fidèles mais, les églises restent ouvertes pour les adorations. Les évêques invitent tous les fidèles à respecter les consignes données par le gouvernement.

Tous les regards sont braqués vers les dignitaires de la communauté musulmane malienne, notamment le président du Haut conseil islamique du Mali, Ousmane Chérif Madani Haïdara et la Ligue des Imams du Mali, Fodié Cissé, pour savoir quelle direction ils prendront afin de prévenir le risque de contamination. En cette période d’incertitudes, sauront-ils faire preuve de responsabilité ?

Partout à travers le monde, c’est la panique générale, le monde est ébranlé. Il y a de quoi. Car, sles conséquences économiques de la pandémie sont aussi à redouter. Le trafic aérien est quasiment à l’arrêt. Le prix du baril du pétrole est tombé à son plus bas niveau depuis 18 ans. L’arrêt de travail n’est pas sans conséquence sur les entreprises. La planète est secouée par une  grave crise dont on ne sait comment elle évoluera.

Chiaka Doumbia

Source : Le Challenger

Laisser votre commentaire