Entre nous: Et l’après accord politique?

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Chiaka Doumbia
Chiaka Doumbia

Le 2 mai 2019, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé , et plusieurs responsables politique  du pays ont, enfin, apposé leurs signatures en bas des 19 articles de l’Accord Politique pour la Gouvernance.

Les cosignataires du documentont ont pour noms: Dr Bokary TRETA (EPM); Colonel Youssouf TRAORE (RPNA) Nouhoum SIDIBE (PIDS); Naby Ibrahim TOGOLA (MORENA – CMT); Moussa KONE (Parti des Jeunes Patriotes(PJPM); Dr Yaya SISSOKO (PIMB Parti lnna Mali Banet); Macko KARAWATA (Parti Africain pour le Développement et l’intégration  PADI) ; Oumar  H. DICKO (au nom d’un collectif des Partis et associations du FSD) ; Mamadou TRAORE (la Coalition des Forces Patriotiques-COFOP ); Abdoulaye DIARRA ( le Parti YELEMA  le Changement) ; Emile Salam SOW(Parti Socialiste pour le Renouveau -PSR) ; Kalil CISSE (Mouvement Populaire pour la République de la Démocratie -MPRD); Sékou SYLLA (Union des Forces pour le Changement- UFC ); Modibo KAD­ JOKE (APM – MALIKO ); Mohamed  B DOUCOURE (Union pour la paix et la Démocratie (U.P.D).

Le 3 mai, ce fut le tour de la Coalition malienne pour la démo­cratie (CMO) présidée par le Dr Cheick Modibo Diarra de signer l’accord, à travers la vice-présidente du RPDM, Mme Camara Saoudatou Dembélé.                                        . :

Voilà donc, à en croire le nouveau chef du gouvernement «une opportunité unique de bâtir un Mali nouveau, un Mali fort, un Mali plus démocratiquement, un Mali prospère, un Mali où les communautés retrouvent la confiance ancestrale. qu’elles avaient les unes en les autres».

ET, Dr Boubou Cissé de souligner: «Nous bâtirons des relations nouvelles  sans qu’un parti  ou un regroupement se confonde en un autre,  ou abandonne son idéologie au profit d’un autre ».

A présent que la signature est effective, que reste-t-il à faire? Le plus dur car il ne suffit pas signer un texte sur la base d’un Consensus, il  faut  surtout  l’appliquer. A  la lettre  si  possible. Questions- appréhensions: les signataires, dont  nul  ne  saurait douter de  la  bonne foi  et du souci pour le Mali dans l’état  où  il se trouve, respecteront-ils leurs engagements ? Comment se comportera le garant de l’intégralité de la mise en œuvre de l’Accord, le Président de la République?

L’adhésion d’une  partie du Front pour  la Sauvegarde de la Dé­ mocratie à l’accord  politique, aura certes un certain impact sur l’opposition qui, autant que la majorité, a toujours  eu  de  la  peine à assurer la cohésion en son sein. Le président IBK et son Premier ministre  Boubou Cissé ont-ils conscience qu’ils devraient rassurer  ceux qui  ont  accepté de regagner le train de la gouvernance?

Ces derniers ne devraient point souffrir d’un manque de confiance,être perçus comme des  » missionnaires » qui pénètrent le système qu’ils dénonçaient hier. Ou encore comme des cadres de seconde zone,venus  tout-juste  prendre  leur  part du gâteau. Le Président de la République  et son Premier ministre devraient éviter les frustrations pouvant  découler du partage de responsabilités.

Même  s’ils semblent moins importants en nombre que les premiers, ils ne sont pas quotité non négligeable en termes de. poids dans le landerneau politique malien. Il s’agit des non signataires :Soumaïla Cissé(l ‘URD), Modibo Sidibé (Les Fare) Ali_ou Boubacar  Diallo(ADP  Maliba)  Choguel  Kokalla  Maïga (MPR), Me Mountaga Tall (CNID-FYT) Konimba Sidibé (Modem,) Djibril Tangara (FCD), Nouhoun (FAD),-Soumana Sako(CNAS Faso Hère).

Même s’ils ne l’ont pas crié sur les toits, ont-ils décliné l’offre­ parce que ne voulant pas faire partie d’une équipe gouvernementale rien que pour y figurer? Se sont-ils rappelés un précédent à savoir le comportement inexplicable du Président IBK à l’égard de certains alliés qui ont voulumettre dans un passé récent leur compétence au service de la gouvernance? Reste à savoir si le Président de la République a compris que le plus important n’est  pas les propos mielleux des laudateurs de tous  poils, mais d’être à l’écoute du peuple. La situation actuelle reste lourde de péril pour lui-même et pour la survie du Mali. Heureusement que -le Premier ministre a,·pour sa part, donné des assurances sur l’état d’esprit avec lequel  il  compte travailler. IL a compris que la non- adhésion à l’accord politique de gouvernance ne doit pas être une source de persécution ou d’exclusion. Elle ne veut pas non plus dire que les non signataires sont des ennemis du Mali ou des gens qui cherchent à mettre le feu au pays. Au contraire.

Par Chiaka Doumbia.

 

 

 

 

 

 

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