Alors que l’escalade s’est encore accrue ce lundi 10 mai, avec des tirs de roquettes de Gaza vers Israël et des frappes meurtrières de l’État hébreu contre le Hamas, les diplomates se sont réunis en urgence au Conseil de sécurité de l’ONU pour évoquer l’une des plus importantes augmentations de violence de ces dernières années. Et les États-Unis ont clairement indiqué qu’ils préféraient opter pour une diplomatie discrète auprès d’Israël.
De notre correspondante à New York, Carrie Nooten
Le Conseil de sécurité s’est réuni hier, lundi 10 mai, à l’initiative de la Tunisie. Tunis, Oslo et Pékin y ont présenté un projet de déclaration appelant à la désescalade, en réclamant à la fois à Israël d’arrêter les activités de colonisation, de démolitions et d’expulsions de Palestiniens, y compris à Jérusalem-Est, et en exprimant une « grave préoccupation » face aux tensions et violences croissantes dans la Cisjordanie occupée.
S’abstenir de prendre des mesures unilatérales
Les diplomates y exhortaient toutes les parties de s’abstenir de prendre des mesures unilatérales exacerbant les tensions et sapant la viabilité de la solution à deux États, d’éviter toute provocation et de continuer à respecter le statu quo dans les lieux saints.
Mais, lors de cette réunion à huis clos qui visait leur allié historique, les États-Unis ont expliqué aux quatorze autres membres qu’ils travaillaient en coulisses pour apaiser la situation et qu’ils craignaient qu’une déclaration serait contre-productive à ce stade.
Cette position a empêché de facto le Conseil de s’entendre sur une position commune.
Source: RFI