Les Mossos, la police locale de Barcelone, soupçonne des consuls honoraires d’être trempés dans des affaires de drogues et de blanchiment d’argent, dont le consul honoraire du Mali à Barcelone, José Luis López Fernández.
Les Mossos, Police locale Barcelonnaise, enquêtent sur l’éventuelle connexion des consuls honoraires d’Albanie, du Mali et de la Croatie à Barcelone avec un complot de blanchiment de capitaux, selon un article publié dans un quotidien espagnol, et que Mali Tribune a pu consulter en ligne.
Le 18 septembre 2019 dernier, la police de la Generalitat a déployé un dispositif dans la zone franche, qui comprenait des enregistrements et l’arrestation de 4 personnes. Selon les rapports d’enquête de la police, il y a 14 autres personnes, dont le consul honoraire du Mali à Barcelone, José Luis López Fernández, son homologue de Croatie, Juli Bárcena San José, et celui d’Albanie (avant le Canada), qui sont impliqués dans une affaire de trafic, de blanchiments et autres.
Les Mossos considèrent que Montero Jodorovich, qu’ils définissent comme “une personne dynamique et un haut représentant du peuple rom en Catalogne”, a créé des “‘entreprises” qui lui ont permis d’amasser de façon illégale des sommes colossales. La police déclare que Montero Jodorovich a participé “étroitement” aux affaires avec López Fernández, consul du Mali.La police indique dans ses rapports que, au fur et à mesure que l’enquête progressait (en particulier pour les interventions téléphoniques auprès des membres du complot), des structures d’entreprise communes ont commencé à apparaître entre Montero Jodorovich et le consul du Mali López Fernández.
On soupçonne que, dans un premier temps, l’un des projets communs était la commercialisation d’une boisson énergisante, et la construction d’une machine conçue pour produire de l’huile de chanvre.Les chercheurs soutiennent qu’à partir des comptes courants au Mali, des transferts ont été effectués vers l’entreprise qui a fabriqué l’appareil ou des livraisons en espèces ont été effectuées. Mais la police estime que le “vrai business” qui lie les deux personnes “est la culture de plantations de marijuana au Mali pour faire de l’huile”.Les Mossos qui avaient placé le consul du Mali et son partenaire sur écoute, affirment que les précautions qu’ils prenaient dans les échanges téléphoniques est déjà indicateur de caractère illégal de l’entreprise. La police pense qu’il s’agit de produire au Mali, le THC, (tétrahydrocannabinol), utilisé pour fabriquer des “larmes de phénix”, une forme de marijuana répandue aux États-Unis et au Canada et illégale en Espagne.Cette affaire met en cause le mode de sélection des consuls honoraires, très souvent hommes d’affaires ou des politiciens.
Le poste leur offre “prestige, privilèges et relations sociales, sans parler de la valise diplomatique tant convoitée, inviolable et qui traverse les frontières sans contrôle”.Le consul honoraire n’est généralement pas un ressortissant du pays pour lequel il agit, mais a la nationalité du territoire de résidence ou même d’un État tiers. Ce sont généralement des gens de prestige ou largement connus dans la communauté où ils vivent, des professionnels ou des entrepreneurs.Contrairement au consul de carrière, il n’est compétent que pour exercer un nombre limité et secondaire de fonctions. Parmi leurs tâches, l’assistance aux citoyens du pays qu’ils représentent ou le renforcement de l’économie, de la solidarité et de la culture entre les deux États.
Ces diplomates sans carrière sont régis par la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963.Le ministère des Affaires étrangères du pays qui a l’intention d’être représenté dans une ville est celui qui propose à son homologue espagnol, par le biais de l’ambassade de référence, le nom de la personne qui a été choisie pour être consul honoraire.
Source : elperiodico.com