Et si l’armée avait un deal avec les djihadistes ?

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Les jihadistes (photo à titre illustration)
Les jihadistes (photo à titre illustration)

Étonnante la posture de l’armée devant les défis à relever en termes de lutte contre le terrorisme. Attendue sur un ton plus martial et déterminé sur la question, la junte putschiste a visiblement opté pour une posture très intrigante qui s’apparente plutôt à une quête de modus vivendi avec le camp ennemi. La gestion du siège de Farabougou (cercle de Nioro) en dit long, et pour cause : elle a privilégié le dialogue et la négociation en lieu et place de la confrontation avec les assaillants et leurs moyens moins sophistiqués.

Tout aussi intrigante, la baisse d’ardeur autour du G5-Sahel sur fond de rapprochement des acteurs du CNSP avec l’imam Mahmoud Dicko, un indéfectible adepte du dialogue avec les groupes terroristes du Centre et du Nord, y compris au prix de concessions sur certaines de nos valeurs républicaines intangibles. Toutes choses que corrobore, au demeurant, cette autre intrigante identité de vue entre lui et l’armée malienne sur les préalables à toute négociation qui sont autant d’exigences jadis posées par les groupes terroristes.

En clair, lors des premières prises de langues avec l’imam Dicko démarché par les plus hautes autorités maliennes, Iyad et Kouffa avaient tous deux réclamé le retrait des forces étrangères du territoire malien. Bizarrement l’option ne paraît pas déranger outre mesure la junte au pouvoir, qui semble comprendre que la meilleure manière de conquérir la sympathie des troupes exténuées c’est de leur épargner les assauts de plus en plus insupportables des combattants djihadistes. Sauf que le prix à payer pourrait bien être l’avènement de la charia sur une bonne partie du territoire nationale.

La Rédaction

Source : Le Témoin

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