Le président américain Donald Trump s’attaque désormais à l’immigration légale. La Maison Blanche a annoncé, lundi 12 août, que la nationalité américaine et la « green card » seraient désormais refusées aux immigrants bénéficiant d’aides sociales. C’est une mesure qui vise clairement les personnes défavorisées.
« L’administration du président Trump renforce les idéaux d’autosuffisance et de responsabilité personnelle, en s’assurant que les immigrants sont capables de subvenir à leurs besoins et de réussir ici, en Amérique », a déclaré Ken Cuccinelli, le directeur par intérim des services d’immigration américains.
Concrètement, si un candidat pour l’immigration aux États-Unis semble ne pas avoir assez de moyens financiers, sa demande de visa sera tout simplement rejetée.
Si la personne réside déjà sur le territoire mais bénéficie d’aides sociales comme les bons alimentaires ou les allocations au logement, la carte verte et la nationalité lui seront également refusées, rapporte notre correspondante à New York, Loubna Anaki.
Les ressources financières faisaient déjà partie des nombreux critères sur lesquels l’administration se basait. Elles deviennent aujourd’hui décisives. Cette mesure, mise au point par Stephen Miller, le conseiller immigration de Donald Trump, a été baptisée « Charges pour la société ». Une notion qui existait déjà dans la loi, mais qui n’avait jamais été définie, laissant plus de flexibilité selon les profils et les situations des migrants.
Pour la Maison Blanche, il s’agit de « protéger le contribuable américains et préserver les aides sociales pour les Américains vulnérables ».
La mesure devrait entrer en vigueur dans 60 jours et vise clairement les personnes défavorisées. D’ailleurs, l’annonce a tout de suite provoqué la colère des associations de défense des migrants qui y voient une mesure discriminatoire et veulent saisir la justice.
Certains groupes estiment que près de 26 millions d’immigrés légaux seraient impactés. « Désormais, un père de famille qui travaille dur mais passe par une période difficile, renoncera à demander des aides, par peur de compromettre sa demande de nationalité », explique un militant.
Certains commentateurs y voient également une contradiction avec l’image de terre d’accueil des États-Unis. Cela fait d’ailleurs penser à la célèbre inscription sur la statue de la Liberté qui commence par : « Donne-moi tes pauvres… ». Avec cette loi, les pauvres risquent de ne plus être les bienvenus dans le pays.
Source: RFI.