Malgré la montée en puissance des FAMAS, en dépit de la Levée de l’embargo des organisations sous régionales, en l’occurrence la CEDEAO et l’UEMO, l’économie malienne est toujours chancelante, voire agonisante. Les partenaires traditionnels ont tourné le dos et la signature du Mali n’est plus crédible sur le marché sous régional. L’illustration parfaite de ce manque de crédibilité est la faible mobilisation des ressources financières. Aujourd’hui le Mali est en train de payer le prix de son choix politique, car ni aide budgétaire, encore moins approvisionnement des banques ne se font normalement. Aujourd’hui l’économie malienne ne se porte pas mieux. Cette situation pèse lourdement sur le secteur privé car les opérateurs économiques maliens déplorent le non-paiement de la dette intérieure qui est à l’indice rouge au moment où le secteur économique a le plus besoin de liquidité.
Malgré la levée de la double sanction de la CEDEAO et de l’UEMOA en plus de la reprise timide de l’aide budgétaire des partenaires, les maliens souffrent et la tasse de la ménagère est trouée malgré un semblant d’optimisme au niveau des autorités et des financiers de notre pays.
En effet, Il n’est plus un secret que les opérateurs économiques maliens sont en train de se chercher d’autres opportunités dans la sous-région dû au non-paiement de leurs mandats au trésor public malien. En tout cas, c’est ce que laisse apparaître les dénonciateurs et autres acteurs du secteur privé. Cette situation prouve à suffisance que la dette intérieure serait à l’ordre de plusieurs centaines de milliards de nos francs, ce qui qui constitue aujourd’hui un grave manque à gagner pour les opérateurs économiques. Tous les grands fournisseurs de l’état ont préféré entreprendre d’autres activités le temps de payer leurs factures.
Au Mali les populations végètent dans la misère, car tous les secteurs générateurs de revenus sont en souffrance et le hic est que personne ne lève le petit doigt pour dénoncer cet état de fait car une peur bleue des hommes aux Kalatch assaille tout le monde. Les pertes et les manques à gagner en cours d’évaluation semblent se chiffrer en centaines de milliards de F CFA. Les banques nationales chutent et le financement des PMI/PME deviennent un problème relationnel. La cherté de la vie n’en parle pas. Les ménages sont en train d’être détruis par manque de subsistance des chefs de famille.
Des difficultés existent quant à l’approvisionnement des marchés et l’inflation que le ministre du commerce estime maîtriser, est loin de la réalité. Cette situation constitue aujourd’hui une bombe à retardement. Pour rappel le peuple a fait des Sacrifices jusque-là mais il est temps que nos dirigeants comprennent qu’il souffre véritablement.
En définitive, Il faut parer au plus pressé en adoptant une bonne politique économique qui consisterait tout d’abord à rembourser les milliards de dette intérieure pour éviter la faillite des entreprises et des fournisseurs. La paix et la stabilité dépendent en grande partie de la prise en charge des besoins cruciaux de la population et surtout de la préservation des intérêts des masses laborieuses.
Assitan DIAKITE