Faux diplômes : La justice aussi !!

0
38

Ça semble être le comble ! Censés appliquer une bonne distribution de la justice, une flopée de faux diplômes serait décelée dans les rangs des juristes candidats à deux concours ouverts par le gouvernement. Sur 250 places à pourvoir, près d’un milieu de faux diplômes ont été interceptés selon le ministère de la Justice.

Face aux multiples déficits notamment humains auxquels la justice malienne fait face, le gouvernement a lancé deux volets de recrutements pour pouvoir répondre à un besoin crucial. A cet effet, le ministère de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a ouvert un concours de recrutement de 100 auditeurs de justice et un autre de 150 fonctionnaires du cadre de la Surveillance et de l’Education Surveillée.

Avec 250 places à pourvoir pour les deux corps, les Commissions d’enregistrement et de dépouillement des dossiers de candidature ont communiqué avoir reçu 12 275 dossiers soit 8 074 candidatures pour les auditeurs et 4 201 pour les fonctionnaires du cadre de la Surveillance et de l’Education Surveillée.

Sur la douzaine de milliers de dossiers, près de 2 000 ont été rejetés. Pour être encore plus précis, le département de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde Sceaux nous apprend que c’est au total 404 dossiers de candidatures chez les auditeurs (environ 5 %) et 1368 dossiers de candidatures pour les fonctionnaires du cadre de la Surveillance et de l’Education Surveillée (soit environ 32,56 %) qui ont été mis à la poubelle pour diverses raisons entre autres : non-conformité et de diplômes non authentiques.

En ce qui concerne la falsification, 39 faux diplômes ont été recensés chez les candidats auditeurs de justice contre 692 faux diplômes chez les prétendants aux postes de fonctionnaires du cadre de la Surveillance et de l’Education Surveillée, ajoute le ministère. « Ces dossiers feront l’objet de saisine du parquet pour ouverture d’une enquête », a rassuré le ministère manifestement dépité par l’attitude de ces candidats malhonnêtes.

Justifiant l’ouverture de ces concours, le gouvernement indique que ces recrutements permettront, en 2023, de combler un déficit, en partie, de magistrats et de fonctionnaires du cadre de la Surveillance et de l’Education Surveillée et d’améliorer la gouvernance au sein de la justice et l’accessibilité et la justice pour tous. « Ils seront de nature à stabiliser les ressources humaines en termes d’effectifs dans les différents corps du secteur de la justice et d’accroitre le nombre pour une justice plus performante et accessible », a précisé le Secrétaire général du ministère, Dr. Boubacar Diarrah dans une note d’information en date du 27 octobre.

 

Alassane

Laisser votre commentaire