Fête de Ramadan : cri de détresse de commerçants

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À la veille de la fête de l’Aïd el Fitr (fête de ramadan) au Mali, en cette période de coronavirus, le centre de Bamako, notamment Dabadani, railda, place Koro et surtout le grand marché rose sont bondés de monde. Onvoit partout des commerçants avec des marchandises sous des hangars ou sous parapluies qui cherchent désespérément des clients, qui ne se bousculent pas devant les boutiques. C’est le signe de la mévente, peut-être, à cause de la pandémie de la maladie à coronavirus.

LassinaTraoré est vendeur de chaussures au railda. Il affirme que le marché tourne au ralenti en ce temps-ci. Or, normalement, à quelques joursde la fête, les clients viennent acheter massivement.  Mais à cause du coronavirus, dit-il, les gens ont peur de sortir. Ce qui est une source de galère contrairement à l’année passée.

Assankantako, vendeuse de boucles d’oreille et colliers au marché rose, estime qu’elle gagne un peu d’argent par la grâce de Dieu. Selon elle, le marché est lent par rapport à l’an dernier. Depuis l’apparition de cette maladie au Mali, les gens ont peur de venir au marché. Toutefois, assure-t-elle, depuis la levée du couvre-feu, ils commencent à venir petit à petit.

Pour sa part,AnistanKely, vendeuses de chaussures pour enfants, déclare qu’en ce moment, il n’y a pas de marché par rapport à l’année précédente. « Cette année, nous sommes confrontés à une maladie très dangereuse qui joue beaucoup sur notre économie. Les gens n’ont pas d’argent, nous avons nos marchandises qui ne s’achètent pas.

Vraiment ce n’est pas facile, on est obligé de venir vendre car c’est mieux que de rester à la maison.  Je ne respecte plus les mesures barrières car les rumeurs circulent que ça n’existe pas au Mali », ne s’en cache guère Anistan Kely.

Selon Seydou Samaké, commerçant détaillant, les clients viennent peu à peu à cause du coronavirus. « Ceux qui croient à cette maladie viennent rarement et ceux qui ne le croient pas sont là en train de faire leurs achats. D’autres sont là pour faire du lèche-vitrine. Je souhaite que les gens viennent acheter contrairement à l’année dernière », a-t-il laissé entendre.

Awa Diarra, vendeuse de Wax, indique que le marché tourne au ralenti à cause du coronavirus ; ce qui joue beaucoup sur nos bénéfices. « Les gens ont peur de sortir. L’année passée, à pareil moment, il y avait du monde, on gagnait de l’argent.Ce qui n’est pas le cas cette année. Vraiment, ce n’est pas facile en ce moment ; les temps sont durs », a-t-elle conclu.

Une cliente ajoute que le marché est très dur en ce moment. « Tout est cher, déplore-t-elle, et il n’y a pas d’argent à cause de cette maladie qui nous pourrit la vie ».

Fatim B.Tounkara

Source : Le Wagadu

 

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