Filière anacarde au Mali: Les acteurs adoptent une stratégie nationale de développement

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La production annuelle de noix de cajou au Mali est estimée à moins de 100 000 tonnes. Une filière porteuse qui souffre d’énormes difficultés. Pour booster la filière, les acteurs ont adopté, ce mercredi 16 septembre, la Stratégie nationale de développement de la filière anacarde au Mali. C’était à l’issue d’un atelier de deux jours au Palais de la culture de Bamako.

«La stratégie nationale va nous permettre d’avoir des résultats dans les cinq années à venir», a indiqué Mme Kongo Baba, coordinatrice nationale du Projet d’Appui à la Filière Anacarde au Mali (PAFAM). Avec un revenu national annuel estimé à deux milliards, la filière anacarde connaît de grosses difficultés. «Il y a des difficultés sur la qualité de la noix, le circuit de commercialisation n’est pas aussi développé que ça», a reconnu Mme Kongo Baba qui se réjouit de l’adoption de la Stratégie nationale de développement de la filière et son Plan d’action.

De 50 000 tonnes en 2014, la production annuelle de noix de cajou au Mali est évaluée à 87 455 tonnes en 2019.«Ces statistiques ne sont pas fiables, car les noix de cajou brutes du Mali sont aujourd’hui transportées et vendues dans les pays voisins», a assuré Moussa Doumbia, consultant à Agro Services. Elaborer à partir d’une étude de diagnostic, Doumbia informe que la stratégie nationale permettra avant tout d’améliorer la production nationale.

«Le rendement est faible, il est de 150 à 250 kilogrammes  par hectare alors qu’on peut aller jusqu’à 800 kg/ha», a-t-souligné. Ensuite, la stratégie nationale permettra d’améliorer la transformation nationale de noix de cajou. «Aujourd’hui, nous ne transformons que 0,5% de notre production annuelle», a révélé le consultant à Agro Services. Une réalité qui ne fait, selon lui, pas beaucoup de valeur ajoutée par rapport à cette filière.

«Tant qu’on ne travaille pas sur les trois maillons de la chaîne: la production, la transformation, la commercialisation, la filière va avoir du mal à répondre à ses objectifs», a affirmé Amadou Cheick Traoré, Directeur national adjoint de l’Agriculture. Le représentant du département de l’Agriculture a salué la mise en place prochaine d’un organe de coordination pour le suivi de la mise en œuvre du Plan d’action de la stratégie nationale de développement de la filière anacarde.

Le Projet d’Appui à la Filière Anacarde au Mali (PAFAM), cofinancé par l’Union Européenne et par l’Agence Espagnole de Coopération Internationale au Développement (AECID), intervient dans les principaux bassins de production dans les régions de Sikasso, Kayes, Koulikoro et Ségou. A ce jour, 266 communes au Mali sont concernées par la culture de l’anacarde.

Mamadou TOGOLA

Source : Maliweb.net

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