La conférence de haut niveau sur la lutte contre l’enrichissement illicite et la corruption a pris fin ce jeudi à l’Azalai Grand Hôtel de Bamako. Au cours de cette conférence pendant deux jours, des présidents d’ILC, des universitaires, des membres de la société civile et autres ont échangé sur le problème universel qu’est la corruption. Et tous ont convenu que ce fléau coute beaucoup aux contribuables des états notamment ceux de l’Afrique. Mais l’espoir demeure toujours avec des pays comme l’Ile Maurice et le Rwanda, qui sont parmi les meilleurs élèves dans le monde dans la lutte contre ce phénomène et pourront servir de référence aux pays comme le Mali.
Du 26 au 27 février, plusieurs membres et présidents des Institutions de Lutte contre la Corruption (ILC) d’Afrique et d’ailleurs ont pris part à une conférence de haut niveau sur la lutte contre la corruption. Cette rencontre organisée par l’OCLEI en collaboration avec l’ONUDC est la première du genre au Mali. Et, selon le vœu du président de l’office de lutte contre l’enrichissement illicite, elle sera pérenne.
Les différents participants ont eu à échanger sur de nombreux thèmes qui ont essentiellement tourné au tour de la déclaration de biens, le recouvrement des avoirs et les cadres juridique nationaux et internationaux pour réprimer les personnes coupables d’amassement de biens de façon illicite. Dans ces différents domaines, le Rwanda et l’Ile Maurice ont séduit la plupart des participants et vont surement inspirer certains, comme le Mali à travers l’OCLEI, à se doter avec de meilleurs outils pour mener cette guerre à bien.
Cela dit, l’arbre ne devrait pas cacher la forêt, autant, pour les pays les mieux avancés que leurs homologues qui ont encore du mal à décoller pour de bon, il y a du chemin à faire et celui-ci est plein d’embuches.
C’est pourquoi dans son allocution de clôture de cette rencontre d’échange, M. Moumouni Guindo a renouvelé ses remerciements de la cérémonie d’ouverture à tous ceux qui ont daigné participer à cet évènement au côté de l’OCLEI qui traverse, selon lui, un moment difficile. Il en veut pour preuve l’absence de certaines autorités à une rencontre de cette envergure. Mais il a expliqué que les difficultés dans la lutte contre l’enrichissement illicite seront toujours là et que le Mali n’en détient le monopole. Aussi, il a tenu à faire part de sa gratitude à la société civile malienne qui a porté un intérêt particulier à cette rencontre en restant dans la salle jusqu’à très tard dans la soirée.
Avant de lever la séance, les participants ont aussi tenu à retourner les remerciements aux organisateurs et leurs partenaires techniques et financiers par la voix du président de ANLC du Benin, M. Jean Baptiste Elias. Ce dernier a, au cours de son intervention, expliqué l’importance de la lutte contre l’enrichissement illicite qui, selon lui, est un investissement pour un pays et tous ceux qui ne comprennent pas cela n’auront rien compris du tout. Et pour quelqu’un qui est dans le domaine depuis 23 ans et qui a même échappé à des tentatives d’assassinat, il faut dire qu’il sait de quoi il parle. Il a aussi appelé la société civile malienne à faire de cette lutte la sienne, car, dit-il, c’est elle qui en pays le prix fort.
S.Guindo et A.Ouatara, stagiaires Malijet.com
Source : Malijet