Au Mali, cela va sans dire, les prix des carburants ont connu une importante augmentation. Cette flambée des prix qui est liée en général à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, pourrait être aussi dû à un manque d’anticipation des autorités et surtout à l’embargo imposé sur le Mali. Ces différents facteurs ont obligé les commerçants depuis le 16 mars 2022 à augmenter les prix des hydrocarbures.
Les prix à la pompe continuent de flamber, atteignant des niveaux historiques et créent à coup sûr des difficultés aux Maliens. Au Mali, les récentes augmentations des prix du carburant créent un malaise au sein de la population. Le prix de l’essence a en effet grimpé de près de 100 francs CFA et celui du gas-oil de près de 200 francs CFA. Les autorités de Bamako estiment que cette hausse est due à la guerre en Ukraine qui a impacté les prix des produits pétroliers dans le monde. Mais ce qu’elles feignent d’oublier, c’est aussi le manque d’anticipation et surtout leur jusqu’auboutisme qui a entrainé le pays dans des sanctions stupides de la CEDEAO. Donc la seule guerre de l’Ukraine ne saurait justifier cette hausse vertigineuse du prix des hydrocarbures.
Pour la population, cette augmentation des prix de l’essence et du gasoil tombe au plus mauvais moment. Nous sommes habitués à des hausses de 30 Fcfa sur le prix de l’essence, qu’on ne remarque pas trop, mais une hausse de 100 Fcfa, c’est énorme, s’indigne un consommateur. Et, avec la guerre en Ukraine, nous nous demandons comment tout cela va se terminer. C’est donc très conséquent comme augmentation et cela pratiquement chaque semaine, ça inquiète. En effet, tout ce qui nous arrive par camion, par train, par bateau et par avion risque de connaître une augmentation importante.
Hausse du prix des transports
La flambée des prix de l’essence et du gasoil affecte d’autres secteurs comme celui des transports. Les compagnies de transports terrestres qui desservent les différentes localités du pays ont dû à leur tour revoir à la hausse les prix. Les recettes de l’État prennent un coup avec cette augmentation, les pertes des recettes de l’État relatives aux hydrocarbures risquent d’être élevées cette année.
C’est presque tous les secteurs socioéconomiques qui sont concernés par cette réalité à laquelle le monde est confronté. En dépit de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le monde a immédiatement connu un changement face à ces activités en général surtout le transport. Le prix du carburant a du coup pris l’ascenseur. Depuis l’heure, la somme continue de grimper sur le plan mondial.
Depuis le 7 juin, nous avons appris un réajustement tarifaire à la pompe à travers une note rendue publique. Selon la note, suite à plusieurs facteurs exogènes ayant eu pour conséquence la hausse des cours des produits pétroliers sur le plan international, le Gouvernement du Mali a décidé de procéder à un réajustement tarifaire des prix à la pompe. Elle ajoute qu’ainsi, à compter du mercredi 8 juin 2022 à 00 heure, le litre de supercarburant d’essence passe de 762 à 811 F CFA et celui du gasoil passe de 760 à 809 F CFA.
Encore une autre augmentation pointe le nez. En tout cas, cette situation occasionne davantage l’augmentation des tarifs de voyage qui impacte, à son tour, le transport en général, surtout au moment où des stations observent une grève. Rappelons également que la population, notamment des syndicats et chauffeurs lancent un appel pour une diminution des prix. Et si l’on observe un réajustement ? Par ailleurs, plusieurs observateurs à l’échelle internationale témoignent que la situation est mondiale. Dans tous les continents du monde, la situation est identique.
À savoir que le prix du litre d’essence serait 1000 F CFA, même plus au moment où nous sommes. Alors que faut-il faire ? C’est la question que l’on se pose.
Assitan DIAKITE
Source : L’Alternance