«L’économie sociale et solidaire pour une urbanisation maîtrisée et inclusive des villes africaines », c’est le thème retenu pour le 2è Dialogue politique Afrique du Forum mondial de l’économie sociale (GSEF) qui se tiendra à Bamako les 25 et 26 avril prochains. L’information a été donnée à la faveur d’une conférence de presse animée, le week-end dernier, par le maire du district de Bamako, et non moins vice-président pour l’Afrique de GSEF, Adama Sangaré. Au cours de la rencontre tenue dans les locaux de la mairie du district, Adama Sangaré a, dans ses propos introductifs, affirmé que l’économie sociale et solidaire est perçue, à raison, comme l’une des meilleures alternatives pour l’accès des personnes économiquement vulnérables aux services et équipements socio-collectifs de base. Celles-ci, a ajouté l’édile, se regroupent au sein de diverses formes d’organisations sociales (coopératives, groupements d’intérêt économique, mutuelles, associations gestionnaires …), si elles en ont l’opportunité, pour pouvoir entreprendre collectivement des activités économiques et professionnelles leur permettant de vivre dignement. «Grâce aux pratiques inclusives de l’économie sociale et solidaire, les populations se sortent elles-mêmes du cercle vicieux de la pauvreté et peuvent améliorer durablement leur mode de vie», a commenté le maire de Bamako. Toujours selon M. Sangaré, dans cette perspective, le développement économique local, à travers la valorisation des savoirs et potentialités des territoires en réponse aux besoins réels des citoyens, permet d’accélérer le développement social en renforçant les possibilités offertes aux groupes défavorisés d’accéder aux services et équipements sociaux de base. Ce, a-t-il détaillé, en matière de santé et d’éducation ; de mise à disposition de logements décents ; de création d’emplois décents ; de fourniture d’équipements de production et fonds de démarrage/développement d’entreprises. «Le renforcement de cette alternative de l’économie sociale et solidaire apparaît donc comme un axe stratégique majeur pour la construction de perspectives et d’espaces intégrateurs dans les processus de développement local», a-t-il justifié. Selon le principal animateur de la conférence de presse, les objectifs de ce 2è Dialogue politique Afrique sont multiples et s’établissent sur le long terme pour un développement durable de la région : faciliter la construction d’une plateforme, sous l’impulsion de la ville de Bamako qui exerce la vice-présidence régionale du GSEF, permettant un échange régulier d’expériences et de bonnes pratiques dans la co-construction de politiques publiques entre les collectivités territoriales et les acteurs de la société civile ; donner davantage de visibilité et de reconnaissance aux expériences des gouvernements locaux dans le domaine de l’économie sociale et solidaire auprès des décideurs politiques nationaux et internationaux.
M. DOLO