Le Centre international de conférence de Bamako a abrité le jeudi 31 octobre 2019, la première édition du Forum sur la gouvernance de l’internet. C’était sous le thème central, «Gouvernance de l’internet pour le Développement». Ainsi, durant une journée, des experts, des responsables des structures étatiques évoluant dans le domaine du numérique, des responsables de startup et autres usagers ont mené la réflexion pour qu’internet puisse servir au bien être de la population. En somme, c’était une journée de réflexion sur les politiques de gouvernance de l’Internet au Mali entre opérateurs, utilisateurs et fournisseurs d’accès internet. C’était à travers 4 panels que les participants à ce forum, initié par le FGI-Mali ont débattu sur les différents sujets. Le premier panel concernait «Education à la citoyenneté numérique et protection des utilisateurs contre les abus sur les réseaux sociaux. Le deuxième panel avait trait aux défis et enjeux de la protection des données à caractères personnels. Quant au troisième panel il parlait de l’accessibilité pour tous à moindre coût et qualité de service de l’internet. Enfin, le dernier panel concernait les enjeux et défis de l’entrepreneuriat numérique.
Ouvrant les travaux de cette rencontre du donné et du recevoir, Mme Kamissa Camara, ministre de l’Economie Numérique et de la Prospective, dira que «le modèle multi-acteurs s’est révélé essentiel pour le développement de l’Internet. Dans des domaines tels que la sécurité ou les questions de confidentialité et des droits de l’Homme, il est clair qu’aucun point de vue unique ne peut résoudre ces questions qui sont par essence transfrontalières et multidimensionnelles. Une approche collaborative et multi-acteurs est sûrement la bonne pratique». Pour elle, le Forum sur la gouvernance de l’Internet, en réunissant tous les acteurs de la communauté en ligne, reste un espace d’échange afin de définir les meilleures pratiques en termes d’utilisation de la toile mondiale. Elle souhaite que la multiplication des initiatives permette le partage de solutions concrètes à des problèmes tels que la cybersécurité, les courriers indésirables ou spams, la protection des enfants en ligne.
Pour M. Aliou Badra Traoré, Président du FGI, le nombre élevé d’usagers, reste un enjeu à la fois politique, économique et culturel. «L’ambition du FGI est de rassembler, échanger, réfléchir et d’impacter l’économie numérique», a-t-il affirmé. Pour lui, le numérique représente un enjeu de taille pour la croissance et la compétitivité de l’économie nationale.
D’où le choix de la tenue de ce forum qui cadre avec les instruments juridiques internationaux en matière de liberté et de protection de la vie privée des personnes. M. Traoré notera que la déclaration universelle des droits de l’Homme considère l’accès à l’information comme un droit inaliénable, pour qui l’agenda de Tunis de novembre 2005 met l’accent sur le principe de l’éthique dans la gouvernance de l’Internet.
Pour le Président du Forum, la rencontre visait la promotion de l’utilisation et du développement de l’Internet. Elle se veut, à cet effet, un point d’échange, de partenariat entre acteurs pour une utilisation éthique et sécurisée des Technologies de l’information et de la communication. Le président du FGI précisera ensuite que le forum privilégie la création de contenus de qualité en la matière. A ce sujet, il a dit espérer que les résultats de la rencontre contribueront à réduire la fracture numérique, garantir le respect de la liberté d’expression sur la toile. Le Forum aura aussi permis de renforcer la neutralité, le respect de la vie privée et des données à caractère personnel.
Notons enfin que la rencontre s’est clôturée par la lecture du PV et des recommandations pour le développement de ce secteur. Alors, vivement la deuxième édition du FGI.
Dieudonné Tembely
