Fraudes électorales en commune IV : Ces preuves qui accablent Zé

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Hamady Sangare
Hamady Sangare

Battu à plate couture par la liste Yelema, Hamady Sangaré alias Zé, le candidat de l’alliance UDD-PSDA ne parvient pas à digérer. Avant l’arrêt de confirmation de la Cour constitutionnelle, il est en train de remuer ciel et terre pour accuser ses adversaires de fraude.

Selon les résultats provisoires du 2e tour des législatives qui se sont déroulées le 29 mars, la liste Yelema composée de Moussa Mara et Assane Sidibé a recueilli 59,50 % de suffrages contre 40,50 % pour l’alliance UDD-PSDA, avec comme tête d’affiche Hamady Sangaré dit Zé.

Cette défaite inattendue reste comme une arrête au travers de la gorge de Zé, qui aurait dépensé des sommes faramineuses selon des sources en Commune IV.

Dans une vidéo qui circule depuis quelques jours, un jeune se réclamant de Zé a été aperçu devant un bureau de vote à Sibiribougou par des éléments de Moussa Mara et d’Assane Sidibé. Le quidam avait des spécimens pré-votés, destinés à ceux qui étaient prêts à voter pour son candidat contre espèces sonnantes et trébuchantes. Il affirmait avoir refusé des électeurs potentiels à Sébénicoro prétextant que c’est Sibiribougou la cible et l’enjeu principal de son candidat. Le même jeune dans la même vidéo a été aperçu en compagnie de Zé, le jour des élections toujours à Sibiribougou. Une présence suspecte de la tête d’affiche de l’alliance UDD-PSDA considérée comme une opportunité d’achat de voix.

Depuis la proclamation des résultats, rien n’arrête plus Zé, profondément marqué par sa défaite. Il veut à son tour entacher la victoire de Yelema en l’accusant de fraude. Des arrestations musclées suivies de garde à vue au commissariat du 5e arrondissement et même de mise sous mandat de dépôts sont opérées dans le camp des partisans de Yelema, embastillés sur simple dénonciation de Zé, sous prétexte qu’ils ont violenté certains de ses militants le jour des élections.

L’arrêt de la Cour constitutionnelle est attendu dans les jours à venir. Pourvu que force reste à la loi et que la justice triomphe.

Amadou Z. Traoré

(Commune IV)

Source : Mali tribune

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