Front social contre la transition au Mali : Les revendications des syndicats s’élèvent à 1 488 milliards de FCFA

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Yacouba Katilé entouré de ses camarades syndicalistes
Yacouba Katilé entouré de ses camarades syndicalistes

Malgré les difficultés rencontrées par les autorités de la transition qui cherchent à sauver et relever ce qui reste du Mali, l’UNTM sous le leadership de Yacouba KATILE a donné un tour de vis front social. Le coût des revendications formulées par les syndicats représente plus de la moitié du budget national, et se chiffrerait selon les services techniques maliens à 1 488 milliards de FCFA. Pendant ce temps l’UNTM reste muette comme une carpe quand il s’agit de la lutte contre corruption et l’enrichissement illicite, si elle ne participe pas au blocage de cette lutte. Pour le président de la transition, Bah N’DAW, chef de l’Etat, « l’argent de la corruption  sera rendu au peuple, les délinquants financiers seront traqués et seront jugés, quels qu’ils soient ».

Selon le président de la transition, Bah N’DAW, s’adressant à la nation malienne à l’occasion du nouvel an 2021, la bonne gouvernance, la lutte contre l’impunité et la corruption font partie des missions de la Transition, parce que le peuple le veut, parce que le peuple sait où nous conduisent la gabegie, le pillage des deniers publics et l’impunité totale pour ceux qui se livrent à ces pratiques. « Nos ressources doivent être mieux gérées. Depuis ma prise de fonction, c’est à ce seul objectif que je travaille. Je puis en dire autant du Premier ministre et de son gouvernement. Rétablir une gouvernance responsable et vertueuse de nos ressources à travers le renforcement de la justice, la lutte contre la corruption, la valorisation du mérite et de l’intégrité, le refus de l’impunité, est sans doute un long processus. Il va au-delà de la durée de la Transition. Mais c’est à celle-ci de donner le ton, fermement, irréversiblement mais sereinement.

Il est hors de question de faiblir », selon lui. Pour Bah N’DAW, les richesses nationales doivent aller au peuple malien d’abord. « Elles doivent nous permettre de mieux doter nos hôpitaux et nos centres de santé, elles doivent être investies pour avoir plus de salles de classe, plus de points d’eau, plus d’emplois pour les jeunes. Les ressources mises à notre disposition par les partenaires techniques et financiers ne sont qu’un appoint. Le bien-être des citoyens doit d’abord être assuré par la richesse nationale et cela engage au premier chef la responsabilité des gouvernants. Ma promesse du 25 septembre est plus que jamais valable: l’argent de la corruption  sera rendu au peuple, les délinquants financiers seront traqués et seront jugés, quels qu’ils soient», a-t-il dit. Par ailleurs, il a mis l’accent sur le front social qui est actuellement en ébullition au Mali.

« Les revendications syndicales sont un droit en démocratie que nul ne saurait contester. Cependant, compte tenu de la conjoncture actuelle, des circonstances objectives dans lesquelles notre pays se trouve, j’en appelle à l’esprit patriotique des syndicats et à leur sens de la responsabilité que je sais élevé. Mais le coût des revendications formulées représente plus de la moitié du budget national, et se chiffrerait selon nos services techniques à 1 488 milliards de nos francs », a précisé Bah N’DAW.

A.DISSA

Source : Les secrets bancaires

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