Trente soldats des Forces armées maliennes (FAMa) ont été inhumés hier matin dans la ville de Gao.
La cérémonie d’inhumation a été présidée par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général de division, Ibrahima Dahirou Dembélé, en présence de toutes les autorités politiques et administratives de la ville, d’une foule nombreuse et des compagnons d’armes des militaires tombés au champ d’honneur.
La direction régionale de la protection civile de Gao a servi de cadre pour ce cérémonial militaire et religieux pour accompagner ces officiers, sous-officiers et hommes du rang, à leur dernière demeure.
L’émotion était grande ce 20 novembre dans la Cité des Askias. Au nom du chef suprême des Armées, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a rendu un dernier hommage à nos vaillants soldats tombés au cours des combats contre les ennemis de la paix à Tabankort, dans la zone frontalière avec le Niger.
Ces soldats ont été pris à partie par des terroristes alors qu’ils essayaient de faire la jonction avec un détachement de l’armée nigérienne, en vue de participer à une opération conjointe dans cette zone frontalière, connue pour être le repaire des éléments criminels de la branche sahélienne de l’État islamique. Ce groupe terroriste écume la zone depuis longtemps et a fait de nombreuses victimes aussi bien parmi les militaires des deux pays (Mali et Niger) que des populations civiles.
L’opération conjointe avec le Niger, la Force française Barkhane et la Force du G5 Sahel, baptisée “Tongo-Tongo”, était donc destinée à porter un coup sévère au groupe terroriste dans son sanctuaire.
Les terroristes étaient visiblement informés sur l’itinéraire des soldats maliens. Tout porte à croire qu’ils les attendaient de pied ferme avec une embuscade bien montée. Le détachement des Forces armées maliennes, après D’In-Fouka Ratène à 60 km de Ménaka, est tombé dans l’embuscade aux abords du village de Tabankort.
Les combats furent rudes. Le bilan est de 30 soldats tués et 17 terroristes éliminés. L’armée nigérienne et la Force française Barkhane ont porté secours aux soldats maliens et mis la main sur une centaine de présumés terroristes. Des dizaines de motos appartenant aux terroristes ont été brûlées.
Rappelons que le détachement était composé des éléments de divers corps de l’Armée de terre et de la Garde nationale. Ils étaient stationnés dans les localités de Gao, Ménaka et Bourem.
Après les honneurs militaires, les défunts ont été conduits à leur dernière demeure au cimetière du quartier Bakoundjê à Gao.
Source: Essor