Le gouvernement a décidé de changer de fusil d’épaule pour pacifier les Régions de Mopti et Ségou. Le secrétaire permanent en charge du dossier a recueilli les analyses des amis du Mali sur l’approche consistant à mettre en commun des moyens politiques et militaires
Face à la persistance des défis dans les Régions de Mopti et de Ségou, le gouvernement a changé de paradigme en mettant en place un Cadre politique de gestion de cette crise. La nouvelle approche prône une mise en commun des moyens politiques et militaires pour pacifier ces régions. À cet effet, le secrétariat permanent dudit cadre a peaufiné une stratégie qu’il a présentée, hier au siège de la Banque mondiale, à des partenaires techniques et financiers organisés au sein d’une Commission de réhabilitation des zones post-conflit.
Par cet exercice d’information, le secrétaire permanent, l’ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra, entendait recueillir les observations et suggestions des partenaires aux fins d’enrichir cette stratégie. Une démarche bien accueillie par ces « amis du pays », essentiellement des ambassadeurs, qui ont massivement répondu présents à la rencontre. Pour planter le décor, Boubacar Gaoussou Diarra a rappelé ce qui a motivé la création de ce cadre, ses missions et son organigramme. En effet, c’est au mois de mai 2019, à l’issue d’un conseil des ministres, que le gouvernement a décidé de la mise en place de ce cadre pour combiner les actions sécuritaires et politiques afin de stabiliser les Régions de Mopti et de Ségou.
Un mois après, le cadre était formellement structuré avec comme mission principale de mettre en place une stratégie politique, articulée autour de la gouvernance, la sécurité, le développement et la cohésion sociale. Cette stratégie globale est à opérationnaliser à travers trois instruments : un comité politique national qui regroupe à peu près treize ministres, un comité politique modulable et un comité régional structuré autour du commandant de zone. Et le secrétariat permanent est chargé de mettre en musique toutes les orientations qui auront été décidées par le comité politique national.
Parlant des raisons qui sous-tendent cette initiative du gouvernement, l’ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra a mis à l’indexe les dysfonctionnements du « Plan de sécurisation intégré des Régions du Centre- PSIRC». Un plan qui, pour diverses raisons, n’a pas produit les effets escomptés. Et pour cause : le fait qu’il ait été intitulé Plan de sécurisation a donné le sentiment qu’il concernait uniquement les aspects sécuritaires. Ainsi, il était devenu l’affaire du département en charge de la Sécurité. «Les autres ministères n’ont pas joué le jeu, parce qu’il n’y avait pas un fonds spécifique destiné à la mise en œuvre de ce plan», a-t-il soutenu.
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Source : L’Essor