Sur accompagnement de l’Ispric et appuie des Editions la Sahélienne, le Dr Aboubacar Sidiki Kanté, vient de mettre dans les Kiosques un ouvrage intitulé : « Gestion des ressources humaines au Mali : motifs de l’Absentéisme et du présentéisme ». Le lancement officiel dudit ouvrage a lieu, le samedi 4 mai 2019, à l’ISPRIC, en présence des personnalités de marques dont le Professeur agrégé en sciences économiques et de gestion, Zakari Yaou Kaka, le Pr Ivon, l’ancien ministre de l’éducation nationale, le Pr Salikou Sanogo, le président du groupe les éditions la sahélienne, Ismail Traoré, les parents, les amis et connaissances de l’auteur, les étudiants et les professeurs. Ce livre, vient combler un grand vide qui prévalait au Mali dans le domaine des ressources humaines.
Ce livre présente deux concepts: absentéisme et présentéisme et adapté dans le contexte malien. « L’absentéisme nous l’avons défini par des absences un peu répétées pour une période de référence à nos entreprises. De notre point de vue, l’innovation de notre travail, selon l’auteur, se situe dans le contexte malien. Nous avons trouvé qu’au Mali, plus que l’environnement professionnel, l’absentéisme est beaucoup plus motivé par des phénomènes, des rapports des travailleurs à la société : mariages, baptêmes, décès, ainsi que les activités extraprofessionnel (comme le commerce à l’heure du travail). Ce qui est une nouveauté par rapport à la littérature. Le présentéisme se défit un peu comme la présence inutile dans le service. Il y a des travailleurs qui sont là tous les jours, régulièrement mais qui ne sont pas suffisamment productifs. Les raisons sont diverses. Il y a une part qui est due au travailleur. C’est le type de présentéisme stratégie. Mais il y a beaucoup qui sont dû aussi aux entreprises, notamment la mauvaise répartition des tâches », a explique Dr Kanté.
Les répercussions de ces deux modules sur l’entreprise, de l’avis de l’auteur, sont qu’il y a d’abord la baisse de productivité étant la production divisé par le nombre des travailleurs. « Quand vous regardez réellement, il y a seulement une partie des travailleurs qui sont réellement productifs. Alors que si vous avez 50 travailleurs, si vous enlever les absentéismes et les présentéismes, vous trouvez peut être 20 à 25 qui sont réellement productifs alors que les 50 personnes sont payées souvent dans les mêmes conditions. Donc la répercussion c’est la baisse de performance à nos entreprises », a commenté l’auteur.
Comme recommandations essentielles, dit Dr Kanté, nous nous avons trouvé que le fondement de ces comportements c’est d’abord le manque de savoir dans notre contexte malien. Puis que nous exploitons généralement des livres, des documents qui sont faits par des collègues qui sont d’un autre environnement, alors que la gestion des hommes obéit beaucoup au contexte. Quelqu’un qui travaille au Mali ne se comporte pas de la même manière que la même personne travaille par exemple au Togo ou en France. Donc, si vous ne trouvez pas les instruments adaptés au contexte du Mali pour gérer, vous allez prendre ce que les livres donnent par d’autres pays pour gérer le problème et qui ne donnent pas de résultat. C’est pour cette raison que nous nous sommes engagés dans cette démarche de création de savoir au contexte malien avec l’appui des Editions la Sahélienne.
C’est aussi dans cet esprit que l’ISPRIC où nous sommes aujourd’hui a accepté de nous accompagner dans ce projet. Notre gros souci c’est que nous prenons ce qui est recommandé ailleurs. Quand vous regarder le phénomène de l’absentéisme, il est essentiellement motivé par le fait que les gens ont plus besoin de permission pour des évènements sociaux que de congés annuels. Alors que la loi les donne 30 jours de congé. A part les cadres de très haut niveau qui voyagent, les ouvriers à majorité quand vous les donner trente jours, au bout de vingt jours, ils viennent roder au service. Ça veut dire qu’ils s’ennuient à la maison. Ils n’ont pas besoin de ces trente jours pour se reposer. Quinze jours suffiraient. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut réduire les congés. Mais les quinze jours restant, nous recommandons de les transformer en permission. Socialement au Mali qui peut aller travailler pendant qu’il y a un décès chez son voisin. Très peu. Mais quand vous venez dans le droit du travail, il n’y a pas de possibilité d’avoir une permission pour cet évènement. Donc ça se bascule en absentéisme.
Aux jeunes, je leur dirai en GRH au Mali nous sommes sur un terrain totalement vierge. C’est-à-dire que nous savons très peu en termes de document, comment nos salariés se comportent face à des questions de carrière, de motivation, d’absentéisme, de rémunération.
«C’est un processus qui nous a réussit car le sujet m’était complètement méconnu. Le contenu nous a considérablement enrichis. Il faut saluer l’auteur pour sa persévérance qui nous a facilité l’édition », s’est réjouit le président du groupe les éditions de la Sahélienne.
Le Directeur général de l’Ispric, Dr Mohamed Gakou, après avoir souhaité la bienvenue aux uns et aux autres, a souligné que l’ouvrage permettra aux jeunes d’avoir des références sur le Mali dans le domaine des ressources humaines. L’Ispric a décidé d’accompagner le projet car il se bat pour promouvoir tout ce qui peut enrichir l’homme. Pour Zakari Yaou Kaka, l’ouvrage est une occasion pour les acteurs RH de pouvoir développer sur le capital humain.
Hadama B. Fofana
Source: Lerepublicainmali