Gouvernance et insurrection militaire : Quand le Général Moussa Sinko sauve IBK

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Les femmes de béret rouge et vert devant le camp para de Djicoroni
Les femmes de béret rouge et vert devant le camp para de Djicoroni

A travers ses élucubrations et agitations verbales sur les médias et réseaux sociaux, le président du parti Ligue démocratique pour le changement (LDC) le général Moussa Sinko Coulibaly a préparé les consciences à désapprouver toute velléité insurrectionnelles contre le régime IBK.

Dans un commentaire la semaine dernière, un diplomate français a pu glisser qu’un coup d’Etat ne saurait s’accommoder de supputations et de rumeurs. C’était après que l’ex-ministre de l’Administration territoriale sous IBK, le Général Moussa Sinko Coulibaly eut été convoqué au camp I de la Gendarmerie nationale. Ce commentaire du diplomate français insinuait que les agitations de l’ancien chef de cabinet du putschiste Amadou Haya Sanogo n’ont rien de sérieux et ne saurait inquiéter une mouche.

En effet, en tweetant qu’il faut un soulèvement populaire pour mettre fin au régime d’IBK, l’ancien patron de l’Ecole de maintien de la paix a visiblement contribué à renforcer la paix et la stabilité du pouvoir IBK. N’a-t-il pas été le plus grand bienfaiteur du régime IBK en hâtant son élection en 2013 ? L’on se souvient qu’alors ministre chargé de l’organisation de l’élection présidentielle de cette année, le Général Coulibaly annonçait quelques heures après le premier tour du scrutin que si la tendance observée se poursuivait, le candidat IBK devrait être élu dès le 1er tour. La suite, on la connaît : les éléments de la junte, dont il était l’un des cerveaux, avaient mis les bouchées doubles pour que IBK soit élu haut les mains à la tête du pays.

En clair, les agitations et autres prises de paroles du Général Saint Cyrien proche de Kati n’a d’autre but que de créer une certaine désapprobation générale de ses sorties publiques, créer une certaine sympathie autour de sa personne et contribuer par effet domino à consolider le régime IBK. Puisque conscient des difficultés générées par un épisode insurrectionnel quelconque contre le pouvoir actuel, la majorité écrasante des Maliens ne voudront aucunement entendre parler d’un autre coup d’Etat. Celui de 2012 étant encore vivace dans les esprits avec les pillages et autres arrestations arbitraires auxquelles il avait donné lieu.

En clair, une sorte de processus de victimisation rend IBK indéboulonnable avec les trépidations malsaines du général piqué par le virus de la politique qui cherche à prendre date pour au moins se faire élire député dans les prochaines années.

Boubou SIDIBE

Source : Maliweb

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