De ministre le plus médiatique il y a une année, Amadou Koïté passe presque inaperçu de nos jours comme un « porté » disparu. C’est à peine si on entend parler de lui depuis qu’il occupe le portefeuille des Maliens de l’extérieur. Et s’il s’exprime, c’est pour polémiquer comme ce fut le cas il y a quelques mois lorsqu’il est revenu sur les dessous de la démission de l’ancien directeur général de l’ENA. Pourtant, les dossiers brulants ne manquent pas au pays…
Quand il était ministre porte-parole du gouvernement, Amadou Koïta ne passait pas un seul jour sans être dans les médias locaux. Son briefing hebdomadaire donnait lieu à une tribune de plaidoyer en faveur des projets et programmes du gouvernement. Dans un élan surprenant, Amadou Koïta faisait montre d’une défense acharnée du point de vue du gouvernement malien devant la presse qui était invitée chaque mercredi au siège du CIGMA.
C’est de cette manière que Koïta a fait du bon et du moins bon en portant la parole du gouvernement, une tache que redoutent beaucoup de cadres avertis. En effet, la parole qui est sacrée est aussi un piège pour les ministres qui ont la charge de défendre le gouvernement. Et Koïta l’apprendra à ses dépens lorsqu’il s’est engagé à défendre la position du Premier ministre d’alors Soumeylou Boubèye Maïga contre l’ancien directeur de l’ENA.
L’ex-DG de cette école prestigieuse qui forme la crème de l’administration malienne avait rendu le tablier pour protester contre ce qu’il considère comme de la manipulation venant de l’ancien Premier ministre. Mais avant même que le démissionnaire ne daigne parler, le porte-parole du gouvernement est sorti après une entrevue avec son patron pour dire que l’ancien directeur se préparait à proclamer des résultats non sincères du concours d’entrée dans l’ENA de Bamako.
Il n’en fallait pas lui pour libérer la parole sur une affaire qui n’honore pas l’ancien Premier ministre et son ministre porte-parole, selon le démissionnaire. Ce dernier a en fait étalé sur la place publique, comment la primature avait tenté de s’approprier les résultats du concours en arguant de supposés pots de vin auxquels l’ancien directeur n’était pas associé d’ailleurs à en croire les propos de la primature.
La suite est connue, Koïta qui est revenu sur cette affaire après avoir quitté son poste de porte-parole du gouvernement a été sévèrement critiqué. Pendant longtemps, son image a été associée à une sorte de mascarade savamment orchestrée pour salir un homme que beaucoup décrivent comme un honnête citoyen et un cadre vertueux de l’administration malienne.
Pourtant, les dossiers chauds ne manquent pas dans la diaspora malienne qui vit des moments difficiles dans certains pays. Les prisons libyennes, les violences en Angola, les problèmes d’accession aux documents administratifs dans les consulats sont autant de sujets sur lesquels les Maliens attendent leur super ministre qui reste de plus en plus discret après l’éviction de Soumeylou Boubèye Maïga de la Primature. A-t-il peur de commettre une faute et se retrouver hors du gouvernement ? Prépare-t-il un ‘’coup louche’’ contre ce gouvernement Boubou ? On ne saurait le dire… Ce qui est sûr, il n’est un secret pour personne qu’il est un homme très proche du Premier ministre sortant Soumeylou Boubeye Maiga.
Nous reviendrons plus en détails sur le fonds FNUAP mis à la disposition du ministère de la jeunesse et des Sports au temps du ministre Koita
Source : La Sirène