Visiblement, la signature du document de’’ l’accord politique’’ entre le Président de la République, les partis politiques de l’opposition et de la majorité présidentielle en présence de la société civile donnant naissance à la formation d’un ‘’gouvernement de mission’’ ne semble pas du goût du Président de la Plateforme pour le changement, Moussa Sinko Coulibaly. Ce dernier a dénoncé, dans un communiqué, ‘’ les incohérences et la médiocrité ‘’ de cet accord avant de s’en prendre indirectement au Président de la CODEM, Housseini Amion Guindo. A qui il reproche d’avoir le document au nom de la COFOP sans y être mandaté.
D’emblée, il a informé l’opinion nationale et internationale que la plateforme pour le changement n’est pas signataire de l’accord politique du 02 mai dernier. Un document politique qui a permis de former un nouveau gouvernement après la démission de l’ancien premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga sous la pression de la rue et la menace d’une motion de censure. Moussa Sinko Coulibaly de s’insurger contre le contenu de cet accord, « La plateforme n’a jamais cessé de dénoncer les incohérences et la médiocrité de cet accord qui ne met pas les maliens au cœur de l’action gouvernementale et qui se donne plutôt comme mission la protection d’un clan politique qui veut s’éterniser au pouvoir’’.
Avant de charger indirectement le parti CODEM auquel il reproche d’avoir privilégié la manne financière au détriment des aspirations du Peuple. « La logique financière a malheureusement poussé une partie de notre regroupement COFOP à renoncer à la lutte pour la bonne gouvernance en commettant l’imposture de signer l’accord au nom de tout le regroupement sans y être mandaté », a déclaré l’ancien ministre de l’administration territoriale. Lequel soutient que cette imposture ne va pas saper les efforts que les millions de maliens font tous les jours pour obtenir le changement.
Et d’indiquer que la Plateforme Pour le Changement ne se reconnait pas dans cette signature tout en informe que la dite signature n’engage en aucune manière la plateforme. Aussitôt, il a exhorté ses militants à s’engager résolument dans la lutte contre la corruption, le népotisme, le clientélisme, l’insécurité, la mauvaise gouvernance. Avant de clore par ces mots : « seul un changement de régime peut mettre fin à ces maux. La plateforme invite ses militants et sympathisants à rester mobilisés et vigilants face aux dérives du régime actuel ».
Siaka DIAMOUTENE