Gouvernement : La voix en treillis

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Le ministre de l'administration territoriale, Abdoulaye Maiga
Le ministre de l'administration territoriale, Abdoulaye Maiga

Le gouvernement a désormais une voix qui résonne et qui se fait entendre. Depuis sa nomination comme porte-parole du Gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a imprimé sa marque (voix) à la communication gouvernementale. Ce jeune officier dont l’image en tenue camouflet ou treillis devient familier pour les maliens , il  porte haut et fort la voix du gouvernement. 

En effet, à travers les actes responsables qu’il pose, le Colonel Abdoulaye Maïga fait entendre la voix du Peuple malien tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Le Colonel Maïga, dans un style novateur, imprime une nouvelle marque à la communication gouvernementale des Autorités de la transition.

La dernière sortie du Ministre porte-parole du Gouvernement Maïga concerne la  tentative de déstabilisation des institutions de la transition.

Aussi, le Colonel Maïga, dont les apparitions à la télévision sont fort remarqués, dira qu’: «  un groupuscule d’officiers et de sous-officiers anti-progressistes maliens a tenté un coup d’État dans la nuit du 11 au 12 Mai 2022 ». Le coup d’État, souligne le communiqué, a été fait dans le « dessein malsain de briser la dynamique de la Refondation du Mali ».  Les auteurs présumés de la tentative de putsch étaient soutenus, selon le Colonel Abdoulaye MAIGA, par un « Etat occidental ».

Le coup d’État a été déjoué et plusieurs personnes ont été interpellées. Le Gouvernement assure que la situation est sous contrôle. Aussi, le gouvernement informe que les mesures appropriées ont été déployées pour le renforcement des contrôles aux sorties de la ville de Bamako et aux postes frontaliers du Mali. indique le porte-parole du gouvernement.

Auparavant  le Colonel Maïga  avait  annoncé le retrait du Mali du G5 sahel  à travers une autre déclaration, le dimanche 15 mai 2022 :« Le gouvernement du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe ».

Une conférence des chefs d’États du G5 Sahel prévue en février 2022 à Bamako devait « consacrer le début de la présidence malienne du G5 » mais « près d’un trimestre après le terme indiqué » cette réunion « ne s’est toujours pas tenue », a précisé le porte-parole du gouvernement.  Le gouvernement, selon son porte-parole,  « rejette fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel qui avance la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel ».

Le colonel Maïga a déclaré que : « l’opposition de certains États du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d’un État extra-régional visant désespéramment à isoler le Mali ».

C’est aussi par la voix du  colonel Abdoulaye Maïga, que Les Autorités de la Transition ont dénoncé,  lundi 2 mai 2022, les Accords de défense avec la France et ses partenaires européens. Le porte-parole du gouvernement a invoqué des actes graves d’ « atteintes flagrantes » de la part de la France, engagée militairement dans le pays depuis 2013, à la souveraineté nationale. Il a également cité “l’attitude unilatérale” de la France lorsqu’elle a suspendu en juin 2021 les opérations conjointes entre les forces françaises et maliennes, l’annonce en février 2022, “encore sans aucune consultation de la partie malienne”, du retrait des forces Barkhane et Takuba, et les “multiples violations” de l’espace aérien par les appareils français malgré l’instauration par les autorités d’une zone d’interdiction aérienne au-dessus d’une vaste partie du territoire”.

Et pour donner la réplique aux ministres français des Affaires étrangères et de la Défense qui accusaient, tous deux, les autorités maliennes de faire de la « provocation », le colonel Maïga n’a pas porté de gant. L’officier à la télévision nationale déclare que : « La France cherche à diviser les Maliens,  d’instrumentaliser  les organisations sous-régionales et de conserver ses réflexes coloniaux ».

A Mme Parly, porte-parole du gouvernement dira : « Nous invitons également Mme Parly à plus de retenue et également à respecter le principe élémentaire de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État. Nous l’invitons également, c’est un conseil, à faire sienne cette phrase d’Alfred de Vigny sur la grandeur du silence ».

Et le colonel Maïga poursuit : « Lorsqu’on tente désespérément d’isoler le Mali en instrumentalisant les organisations sous-régionales, on se demande enfin qui est dans la provocation ».

Autres faits, autres déclarations qui ont marqué les esprits au Mali et à travers le monde, se sont respectivement l’expulsion de l’Ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer, et le retrait du Mali du G5-Sahel.  A l’occasion de ces deux évènements, le porte-parole du gouvernement a eu les mots justes pour expliquer à l’opinion les motivations qui ont conduit le gouvernement de la transition à prendre ces deux décisions.

Mémé Sanogo

Source : L’Aube

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