Grève des enseignants : Un complot contre l’avenir des enfants?

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La situation scolaire de 2019 au Mali devient de plus en plus critique et chaque semaine que Dieu fait, on tend vers un peu plus de désespoir. Dans cette situation chaotique, il y a bien des responsables qui n’ont suffisamment pas joué leurs rôles. Est-ce un complot contre l’avenir des enfants?

Avec une situation d’insécurité chronique tant au nord qu’au centre du pays qui provoqué la fermeture de plus de 7000 écoles, la grève des enseignants et de élèves décrétée depuis plus de 2 mois, mal gérée par les autorités, nous conduit  vers une année blanche. L’Etat  n’arrive pas à trouver une issue pour  la reprise effective des cours.  Les  responsabilités doivent être situées.

Plus le temps passe, plus les priorités deviennent de plus en plus nombreuses pour le gouvernement du Mali et aujourd’hui, l’enseignement qui doit être le porte-flambeaux d’une nation est presque devenu une affaire de seconde zone. Côté syndicats, ils sont décidés à ne plus lâcher le bout de la corde et le gouvernement semble être incapable (actuellement) de satisfaire les points de revendication des enseignants. Aujourd’hui il reste trois points de blocage d’ordre financier et administratif; à savoir les primes de logement et de documentation ainsi que l’accès des enseignants aux services centraux. Au niveau du ministère de l’Education, c’est une limite de capacité qui se prévaut : «Je suis le 4e ministre sur cette même situation, ça veut dire que ce n’est pas une affaire aisée et qui ne date pas d’aujourd’hui. On a fait de notre mieux, mais il est de la responsabilité de tous pour sauver l’école malien », a dit le ministre de l’Education  lors d’un congrès au Carrefour des jeunes il y a quelques semaines.

Qu’attend donc la Commission éducation de l’Assemblée nationale pour interpeller le ministre sur la situation scolaire? Il y a là une complicité grandissante entre le gouvernement et l’Assemblée nationale contre l’avenir des enfants. En fin qu’attend la société civile pour réagir? Où, que faut-il dire pour qu’on exige enfin aux dirigeants de trouver la solution au problème scolaire? La société et les parents ont une grande responsabilité dans cette situation où les élèves sont privés de leurs droits. Et la presse dans tout ça…..?

“Il faut battre le fer quand il est chaud “ a dit la sagesse africaine.

Amadou Kodio

SourceLa lettre du Mali

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