Grève des surveillants de prison : Des détails sur les points de revendication !

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Maison d'arrêt de Bamako
Maison d'arrêt de Bamako

En date du lundi 2 novembre, la synergie des sections syndicales des surveillants de prison  a déposé un préavis de grève sur la table du ministère du Travail et de la Fonction publique, Porte-parole du gouvernement. À l’ordre du jour, deux points sont inscrits : l’application de l’article 148 et 149 de la loi N°2016-031 du 7 juillet 2016, et la lecture du décret N°2019-0463/P-RM du 3 juillet 2019. A défaut de satisfaire ces points, les syndicalistes observeront 4 jours de grève (du mardi 17 au vendredi 20 novembre).

Ce droit de grève prévu dans  l’article 21 de la constitution malienne du 25 février 1992,sera, si rien n’est fait par la partie gouvernementale, pleinement exercé par le personnel en charge de surveiller les prisons. Ce, sur toute l’étendue du territoire national. D’ores et déjà, un préavis de grève se trouve sur la table du gouvernement. Selon notre source, depuis le dépôt dudit préavis de grève jusqu’à ce jeudi 5 novembre où nous mettons l’information sous presse, aucune démarche n’a été faite dans l’optique d’engager des pourparlers avec les syndicalistes.

Vu la suspension du mot d’ordre de grève du 17 août 2020 de la synergie syndicale suite aux évènements du 18 août 2020 (démission du président IBK),indique-t-on dans le préavis de grève, considérant les engagements pris par le Président de la République à l’occasion de la fête de l’armée en 2017, annonçant expressément dans son discours l’alignement des surveillants de prison aux avantages accordés aux forces de défense et de sécurité, considérant la mise en place des organes de transition, les surveillants de prison unis en synergie d’actions décident, selon ledit préavis, d’observer une grève de 4 jours allant du mardi 17 novembre au vendredi 20 novembre.

En l’occurrence, les deux points qui font l’objet d’exigence comportent : l’application de l’article 148 et 149 de la loi N°2016-031 du 7 juillet 2016, portant statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée ; et  la relecture du décret N°2019-0463/P-RM du 3 juillet 2019 portant allocation d’une indemnité de logement aux fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée pour l’aligner au montant des autres  forces de sécurité.

Partant de la teneur de l’article 148, il convient de noter que « la liste des primes et indemnités, leurs taux, ainsi que les conditions et modalités de leur octroi sont déterminées par décret pris en conseil des ministres ». Quant à l’article 149 de la loi N°2016-031, « le fonctionnaire du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée a droit à la gratuité du logement ou, à défaut, à une indemnité compensatoire dont le montant est fixé par décret pris en conseil des ministres ».

Selon un syndicaliste que nous avons contacté, l’indemnité de logement octroyée aux autres forces de sécurité varie entre 50.000 et 100.000 F CFA, alors que pour les surveillants de prison, dit-il, elle varie de 20.000 à 35.000 F CFA. Chose que la corporation syndicale est loin d’accepter. D’où l’exigence de la relecture du décret N°2019-0463/P-RM du 3 juillet 2019. « Nous avons demandé à ce que le décret octroyant ces primes et indemnités soit relu afin d’aligner nos primes et indemnités à celles des autres forces de sécurité », nous explique le syndicaliste.

Mamadou Diarra

Source : Le Pays

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