Les enseignants des écoles fondamentales prévoient d’aller de nouveau en grève. Ils ont déposé un préavis de grève allant du lundi 11 mars au 05 avril prochain. Ces mouvements de cessation de travail, découlent de l’arrêt des négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants.
Alors que la grève de trois semaines prendra fin ce 1er mars, les enseignants des écoles fondamentales veulent observer un autre arrêt de travail de 15 jours. La raison fondamentale de ces grèves, est le blocage des négociations entre les syndicats et le gouvernement. Sur les 10 points de revendication, un consensus a été trouvé autour de 7. Selon Soumana Coulibaly, membre du directoire des syndicats signataires du 15 octobre 2016, les trois points de désaccord sont : « l’octroi d’une prime de logement, l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat, et la relecture du décret portant allocation des indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels ».
Ce nouveau préavis de grève de 15 jours doit commencer du lundi 11 mars au vendredi 15 mars pour la première semaine. La deuxième semaine débutera du lundi 18 mars au vendredi 22 mars et la troisième semaine du lundi 1er avril au vendredi 5 avril inclus.
Cette nouvelle situation a poussé donc, le ministre de l’éducation nationale a adressé une lettre à tous les directeurs d’académies d’enseignements le 13 février dernier, pour les inviter à appliquer la loi relative à l’exercice du droit de grève. Il s’agit de procéder à des retenues sur salaires des enseignants correspondants aux journées de grèves observées. Selon le document cette mesure est rétroactive sur les périodes de grève observées depuis le 19 décembre 2018 jusqu’au 01 mars 2019.
Pour l’Association des parents d’élèves, si la grève est un droit, les portes de la négociation doivent rester ouvertes. Les parents d’élèves demandent aux enseignants de surseoir à cette grève et de reprendre les débats pour sauver l’année scolaire. L’APE déplore tout de même l’intransigeance des enseignants qui s’agrippent à 3 points sur 10. « Je pense qu’ils sont eux aussi parents d’élèves. Ils doivent savoir raison garder et accepter des compromis parce que nous nous acheminons vers une année blanche », martèle Djoukamady Sissoko de l’Association des parents d’élèves.
Rappelons qu’il s’agit de la quatrième grève des enseignants depuis le début de l’année scolaire 2018-2019. Au rythme où vont les choses, l’on est en droit de demander ce que l’avenir réservera aux élèves.
« Nous avons constatés qu’il n y a pas d’espoir pour mettre fin à la grève des enseignants. C’est pourquoi nous avons décidé de faire sortir tous les établissements scolaires du Mali ». Ces propos sont du secrétaire général de la coordination nationale de l’Association des élèves et étudiants du Mali. Ses responsables appellent les autorités à trouver une solution définitive à ces grèves répétitives des enseignants.
Source : Studio Tamani