Sur tous les différentes pancartes, les slogans et vocables de la dénonciation s’imposaient. «Pas d’école, pas de devenir» «Ouvrez nos écoles», «Notre avenir, notre école», «L’avenir des enfants est en classe» ou encore «Affaire des avions cloués, arrêter de voler» etc. C’est par ce décor que Professeur Clément Dembelé, président de la Plateforme contre la corruption et le chômage, a occupé le devant la scène.
Selon lui, la manifestation du vendredi vise à traduire et exprimer le désespoir des Maliens. «Nous ne pouvons plus tolérer et accepter que nos enfants restent à la maison et que l’avenir du MALI soit porté par des enfants qui restent à la Maison », a martelé Clément Dembelé en évoquant sa détermination à poursuivre son combat, en dépit du mépris et de l’indifférence des dirigeants face au «génocide intellectuel ». Et de d’exiger l’ouverture immédiate des écoles qu’importe le prix.
«Nous demandons aussi au gouvernement de céder au nom du peuple et de donner ce que les enseignants demandent. En revanche, si l’Etat accepte de donner et d’appliquer l’article 39, nous demandons aux enseignants de plus sortir pendant les 5 ans qui suivent et notre plateforme des sociétés civiles maliennes s’engage à suivre pas à pas le protocole qui sera signé entre le Gouvernement et les enseignants », a assuré le président de la Plateforme, en espérant que les cinq années pourront être mis à profit pour une école sure et prospère, gage d’un pays stable, à ses yeux.
Le Mali ne sera jamais stabilisé et ne progressera jamais tant que les enfants maliens n’auront pas d’avenir, a-t-il indiqué dans la même veine en citant Victor Hugo ” Quand on ferme une école, on ouvre une prison ”
Abdoulaye Tangara
Source : Le Témoin