Le vent de la revendication syndicale souffle de plus en plus fort au Mali. Après la grève de 5 jours des syndicats signataires du 15 octobre 2016, les enseignants de deux facultés de l’’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB) observent un arrêt de travail de 48 heures suite l’agression d’un enseignant par les éléments de l’AEEM. Pour le collectif des syndicats signataires, la grève sera reconduite avec rétention des notes le 6 janvier 2020 si leurs doléances ne sont pas satisfaites.
Les syndicats des enseignants signataires du 15 octobre menacent de reconduire leur grève si les autorités n’appliquent pas l’article 39 de la Loi n°2018-007 du 16 janvier 2018. Cette loi porte sur le statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. La non satisfaction de cette doléance, a entraîné la semaine dernière un arrêt de travail de 120 heures (soit 5 jours) dans toutes les écoles publiques et privées du pays. Pour faute de négociation avec le gouvernement, le collectif des enseignants grévistes se dit engager à reconduire cette grève de 5 jours avec cette fois-ci rétention des notes dès le 6 janvier prochain.
Du coté de l’enseignement supérieur, les cours sont actuellement arrêtés au niveau de l’’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB) . Ici, les enseignants de la Faculté des lettres, des langues et de sciences du langage (FLSL) et ceux de la Faculté des Sciences Humaines et des Sciences de l’Éducation (FSHSE), observent respectivement une grève de 48 heures . Ceux-ci protestent contre l’agression d’un de leurs collègues ce lundi 23 décembre par des éléments de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali AEEM. Les enseignants exigent que les étudiants coupables de cet acte passent devant le conseil de discipline et que justice soit rendue à la victime.
Une autre grève a été évitée de justesse ce mercredi 25 Décembre 2019. Le syndicat des travailleurs de l’Hôpital Gabriel Touré a levé son mot d’ordre de grève suite à la satisfaction de ses revendications.Le comité syndical de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille du CHU Gabriel Touré a levé hier soir son mot d’ordre de grève de 96 heures. Les négociations ont abouti à un accord sur les points de revendications du syndicat. Selon ses responsables, les doléances s’articulaient sur 9 points regroupés en 3 axes majeurs. Les travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré sont satisfaits des mesures prises pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
Studio Tamani