Lors de sa visite de prise de contact avec les responsables de l’Association des promoteurs immobiliers du Mali (APIM), Diadié Amadou SANKARE fait des concessions pour plus d’accalmie au sein du Conseil national du patronat Mali déchiré à l’issue de sa dernière assemblée générale élective. Ainsi, il déclare être prêt à accepter que les deux bureaux fusionnent pour former une équipe.
Le président Diadié Amadou SANKARE était en tournée de prise de contact et d’échange avec les organisations professionnelles membres du CNPM. Dans cette veine, sa délégation a rencontré hier des responsables de l’Association des promoteurs immobiliers du Mali (APIM), à Darsalam, à la Direction nationale de l’urbanisme. Pendant près de deux heures, les deux parties ont échangé sur les difficultés liées au secteur de l’immobilier et du BTP, en général.
Contexte oblige : lors de cette rencontre, il a été interpellé sur la crise au sein du secteur privé par un membre de l’APIM qui estime qu’il est difficile pour le CNPM se réaliser ses ambitions sans la paix entre les membres. En réponse à cette interpellation, le président Diadié Amadou SANKARE a réitéré sa disponibilité pour le retour de la paix au sein du CNPM.
« Il est clair que le CNPM a besoin d’être refondé. Parce que la façon dont elle est gérée n’est pas bonne. Je suis sûr jusqu’à demain je suis ouvert, rien que pour la cohésion au sein du secteur privé malien. Franchement et je l’ai dit partout où je suis passé », s’est-il montré favorable au consensus, tout en soulignant que son combat pour le CNPM est d’apporter son expertise au développement du secteur privé. « Aujourd’hui, je peux apporter quelque chose à mon pays. J’ai un programme. Et je suis désolé parce que la situation est telle que je ne peux pas implémenter mon programme. J’avoue que je n’ai rien de personnel à la tête du CNPM. Je n’ai pas besoin de ça.
Je n’ai pas d’ambition pour autre chose que l’ambition pour le secteur privé », a soutenu Diadié Amadou SANKARE.
Toutefois, l’évidence est que le CNPM n’a pas fonctionné comme il faut. Et, selon lui, le temps est venu de remettre en cause les paradigmes. A cet effet, le problème qui a eu lieu (NDLR : l’organisation de l’Assemblée générale élective) est institutionnel parce que, soutient-il, si le CNPM avait des textes clairs et la volonté de changer, le pays n’allait pas vivre cette situation. « Dans tous les cas, je suis ouvert. Mon bureau est ouvert. On est prêt aujourd’hui à fusionner les deux bureaux. On est prêt à tout », a insisté Diadié Amadou SANKARE.
Outre ce point, il a été également question des difficultés les promoteurs immobiliers sont confrontés. Le secrétaire chargé des conflits de l’APIM, Djibril COULIBALY a indiqué que leur groupement souffre des problèmes liés au titre foncier dans notre pays. Selon lui, aujourd’hui ce document n’a plus de valeur parce qu’il n’est plus sécurisé. A cause de cette situation, a expliqué M. COULIBALY, il est difficile pour eux d’avoir du financement auprès des banques.
Par ailleurs, il a touché du doigt l’épineuse question du respect des matériaux de construction de la norme conformité. Des fers, des ciments ne répondent pas aux normes. Ce qui est, a-t-il affirmé, à l’origine d’effondrement de plusieurs bâtiments au Mali.
Par Sikou BAH
Source : INFO-MATIN