Au lendemain de la proclamation par la Céni des résultats provisoires de l’élection présidentielle qui ont donné vainqueur le président sortant, le vice-président de l’instance électorale Bano Sow, qui est issu de l’opposition, a signé une déclaration proposant « la reprise » partielle ou totale du scrutin en raison d’un certain nombre d’anomalies.
Si le bon déroulé du vote a été salué par les observateurs africains, c’est dans les opérations de centralisation que les choses se compliquent.
Refus d’afficher les résultats, manque de transparence dans la remontée des procès-verbaux, disparitions, substitutions ou encore falsifications de PV… Le rapport des commissaires note une « concentrations d’anomalies » dans la région de la Haute Guinée, réputée être un fief du pouvoir en place où certains taux de participation oscillent entre 98 et plus de 100%. Peu de bureaux de vote annulés, presqu’aucun bulletin nul dans cette zone rurale avec un fort taux d’analphabétisme, souligne encore le document.
Enfin, lors de la totalisation des votes : « Le nombre total de suffrages exprimés ne correspondrait pas à la somme des suffrages obtenus par l’ensemble des candidats », selon le rapport qui met en cause la sincérité des résultats et propose la reprise du scrutin.