Guinée: le village natal de Mamoudou Barry inhume son enfant prodige

0
118
Les habitants du village natal de Mamoudou Barry sont venus en nombre assister à la cérémonie d'inhumation, le lundi 5 août.
Les habitants du village natal de Mamoudou Barry sont venus en nombre assister à la cérémonie d'inhumation, le lundi 5 août.

Mamoudou Barry, le jeune intellectuel guinéen assassiné le 19 juillet à Rouen dans une attaque « raciste » et dont la dépouille a été rapatriée samedi soir en Guinée, a été inhumé ce lundi 5 août dans son village natal Bolaroya, en présence d’une foule immense.

Le jeune Mamoudou Barry peut reposer tranquille. Les siens lui resteront éternellement reconnaissants. L’accueil qui a été réservé à sa dépouille en dit long sur ce qu’il représentait pour les siens. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique était un des témoins.

« Nous sommes très tristes de cette mort, aconfié Abdoulaye Yéro Baldé, mais cependant nous sommes réconfortés vu la mobilisation. Vous avez vu tout ce monde qui est venu pour marquer leur compassion suite à la disparition tragique du docteur Mamoudou Barry. J’espère qu’il va servir de modèle et surtout que, avec la publication de son livre, beaucoup de nos jeunes vont s’en inspirer».

Marée humaine

Qui, à pied, à vélo, à moto ou en voiture, il y avait une marée humaine sur la place publique de Bolaroya où le jeune Mamoudou a appris l’alphabet français au début des années 90. Le gouverneur de la région de Mamou, Amadou Oury Diallo était un privilégié. « C’est toute la population qui a participé et qui s’est retrouvée dans une émotion totale. Vous voyez à Mamou, ici, c’est toute la population. »

La jeunesse guinéenne appelle les autorités à tous les niveaux. Nicone Sidibé est journaliste à Mamou : « En tant que jeune, j’interpelle plus encore les autorités à tous les niveaux de faire preuve de volonté pour que la lumière soit faite sur la mort du docteur Mamoudou Barry de Bolaroya».

Depuis lundi, Mamoudou repose désormais dans la forêt épaisse de Bolaroya, son village qui l’a vu naître, il y a 31 ans.

Source: RFI

Laisser votre commentaire