Heure de vérité : Il faut impérativement chasser les voyous de Kidal

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Ils devraient nous mener à la prospérité individuelle et nous aider à bâtir notre Nation. Ils nous conduisent à l’abîme et détruisent notre Nation : l’argent et le pouvoir. Comment et pourquoi ?

L’argent est bien, mais l’homme est meilleur, parce qu’il répond quand on l’appelle, selon un adage. Si nous intégrons la philosophie de cet adage dans nos pratiques, nous fonderons un monde meilleur. Cependant, nous assistons à tout le contraire de cette dynamique qui devrait motiver nos actions. Notre pays, le Mali, semble en faire les frais aujourd’hui.

En effet, nombreux sont ceux qui, dans ce pays, ne rêvent que d’amasser des sommes faramineuses, de l’argent mal acquis, notamment des détournements de fonds prélevés de la sueur qui coule sur le front des pauvres citoyens, pour satisfaire les besoins de leurs mondanités inouïes. De leur bouche, on entend dire que ce pays est béni. Ils ne manquent de rappeler à notre souvenir les saints qui dorment en terre malienne après avoir consacré leur vie à bénir ce pays et maudire ses détracteurs. Pis, qui peut savoir la pleine mesure de la sanction du Tout Puissant Dieu Le Créateur Souverain et Omnipotent face aux larmes des opprimés, des offensés, des victimes ?

Alors, ne cherchez pas vos malheurs ailleurs que dans vos actes. C’est dommage que d’aller gaspiller dans les grands hôpitaux d’Europe et d’Amérique des montagnes d’argent qui ne vous épargneraient point une fi douloureuse. Ce jour là, Dieu fait descendre ” la foudre ” sur vous et votre bien mal acquis, sans remède. Et d’ailleurs, c’est parce qu’il a ainsi décidé que vous ne trouvez de destination que l’extérieur, pour dépenser ” à mourir ” misérablement loin des vôtres ce que vous avez volé pour bien vivre parmi eux et à leur détriment.

Il est temps, grand temps que vous regardiez dans le rétroviseur, pour créer les conditions de vie et de mort dans ce pays. La mort est un vêtement que tout le monde portera. Et d’ailleurs, chaque instant de la vie est un pas vers la mort. Vos fonds et vos immeubles à l’extérieur feraient de ce pays un Mali émergent, où vous aurez des hôpitaux bien équipés avec un personnel qualifié pour le salut public. Sachez surtout que le soleil n’échauffe que ce qu’il voit. Au lieu d’aller contribuer à l’émergence des autres, songer à l’excellence dans votre patrie. Vous y gagnerez. Et d’ailleurs, un adage révèle que si tu es riche mais point généreux, c’est comme si tu n’avais rien. Aussi, celui qui sème l’injustice moissonne le malheur. Il faut revoir votre copie, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il vaut mieux arriver en retard qu’arriver en corbillard. Ayez peur de Dieu et respectez les pauvres de ce grand pays ! L’heure ce vomir le bien mal acquis arrive pour chacun.

En outre, cet argent mal acquis, c’est la même manne financière qui sert à conquérir le pouvoir, par l’achat des voix, par le tripatouillage. Au bout du compte, et c’est ce qui est davantage déplorable, les promesses ne sont pas tenues. Le peuple ne sait pas finalement à quel saint se vouer. L’illusion que cela donne aux populations, c’est que les hommes politiques viennent au pouvoir pour des intérêts personnels ou de clan.

Plus grave encore, c’est la criminalité qui s’affiche pour la quête de l’argent et du pouvoir. C’est ce qui se trame à Kidal, avec la main de maître de la France. Cette France qui a soutenu la rébellion touareg, minorité parmi les minorités qui veut en imposer au peuple malien. Ces égarés de leur souche et de leur Nation, car il s’agit bien de touaregs qui sont minoritaires même dans cette ethnie. Et il s’agit de touaregs du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azaouad) qui, sans le concours de forces obscures, ne peuvent gagner aucun combat. Venus de Tripoli avec la bénédiction de Sarkozy, et contrés par les jeunes de Gao appuyés par le MUJAO, ils ont fini par fuir devant les troupes terroristes de Iyad Aghali pour se réfugier en Mauritanie et en Algérie. C’est opération Serval qui a chassé les terroristes pour implanter le MNLA à Kidal.

A ce jour, cette même France, avec la marque israélienne, est en train de fabriquer une autre forme de conflit destructeur dans le centre et le sud du Mali. Oui la marque israélienne, car qui parle de mercenaires sans pitié, n’épargnant même pas les femmes enceintes, parle d’Israéliens. Le Mali doit intégrer cette donnée dans ses enquêtes sur le drame qui sévit au centre du pays. Et surtout, nous devons reprendre en main notre destinée. Depuis sept ans, notre armée reçoit des équipements de guerre et nos hommes sont en formation. La pratique des combats a démontré que l’armée malienne peut en clin d’œil s’imposer si la complicité française était éliminée. Et d’ailleurs, à ce jour, les troupes de Gamou et des chasseurs dogons ont largement prouvé qu’elles peuvent semer la révolte jusqu’à la victoire finale si les autorités maliennes pouvaient se dévêtir de la camisole de force de la France.

En effet, pourquoi exclure les forces armées maliennes de Kidal ? Pourquoi la présence française à Kidal à titre royal et inamovible ? Que cherchent les Français au Mali entre la libération du pays et l’exploitation de nos ressources minières ? Pourquoi l’opération Serval a duré le seul moment de récupérer Kidal et l’octroyer au MNLA et non au pouvoir en place ?

Il faut impérativement chasser les voyous de Kidal. Des touaregs maliens sont prêts à diriger cette contrée en collaboration avec leurs compatriotes du sud avec lesquels ils partagent partout ailleurs la gouvernance de ce pays, à l’Assemblée Nationale, au gouvernement et dans les collectivités territoriales. Trop c’est trop. Barkhane, MINUSMA, c’est l’incapacité avérée d’une mission machiavélique qui a comme du plaisir à compter les milliers de morts sans s’émouvoir. Là encore, c’est l’argent qui parle, personne ne veut arrêter de s’accaparer des millions de francs CFA de salaire mensuel. Inutile de compter sur leur soutien. Il faut les renvoyer définitivement de ce pays. Cela doit être une des résolutions du dialogue politique inclusif.

Mamadou DABO

Source : Zénith Balé

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