C’est une odeur pestilentielle du côté des toilettes qui attira le 4 avril 2020 aux environs de 21 heures l’attention dans cette famille au Quartier Hippodrome. Les investigations menées par le commissariat de police du 17ème arrondissement permirent de découvrir dans les latrines le corps sans vie d’un nouveau-né, dont la mère n’a pas trouvé mieux pour s’en débarrasser.
La nuit du samedi dernier, une odeur inhabituelle et insupportable se dégageait des toilettes de cette famille au Quartier Hippodrome. C’est ainsi que le commissariat de police du 17ème arrondissement a été alerté et une équipe de la brigade de recherche a vite été dépêchée sur les lieux. Aux termes de l’enquête, il a été découvert que l’odeur provenait d’une dépouille dans les latrines. C’était le corps d’un bébé en phase de décomposition avancée.
Les soupçons se portèrent aussitôt sur l’auteure de cette infanticide, Gari Goimba. Mariée et mère d’un enfant, elle est arrivée à Bamako il y a quatre mois. Elle tomba enceinte et son époux n’est pas le père de la grossesse, parce que travaillant dans un site d’orpaillage du pays.
Pour assouvir la curiosité de ses voisins, elle avait prétendu au début avoir fait un avortement. Ce qui passait pour vrai jusqu’à la macabre découverte.
Le Chef de la police judicaire du commissariat du 17ème arrondissement, le Commandant Lassana S. Kanté, a ordonné son arrestation. Interrogée par le Sergent-chef Fatoumata Konaté, elle a reconnu être l’auteure de cette infanticide et avoué qu’elle a accouché seule dans les toilettes et a ensuite jeté le bébé sous prétexte qu’il était mort-né.
Le lundi 6 avril, les policiers et les éléments de la protection civile ont récupéré au fond de la latrine la dépouille du bébé, qui était de sexe masculin selon l’autopsie du médecin chargé du dossier.
Aux dernières nouvelles, le dossier a été remis au Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la commune II du district de Bamako. Gari se trouve actuellement au Centre de détention et de rééducation pour femmes de Bollé.
Bintou Diarra
Source : Le Challenger