Hôpital de Kayes : toujours pas de scanner

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Le ministre de Santé et de l’Hygiène publique, le Pr. Samba Ousmane Sow, avait déclaré, à grand renfort médiatique, le 10 octobre 2018, que l’hôpital régional sera doté d’un scanner avant la fin du mois mars. À l’expiration du délai, force est de constater que le Pr. Sow n’a pas tenu ses promesses. La construction de la salle du scanner n’est pas terminée. Un flou entoure le dossier. Le premier appel d’offres s’est révélé infructueux. Un second a été lancé et, à ce jour, très peu de personnes peuvent se prononcer sur la question. En attendant, la population doit prendre son mal en patience. Le général Débérékoua Soara avale des couleuvres.

Le gouverneur  de Bamako s’était donné comme spécialité la répression des marches et meetings. Il avait voulu interdire la manifestation du vendredi 5 avril. En témoigne son communiqué du 2 avril dans lequel il rappelait que la décision du 4 décembre interdisant des manifestations dans certains endroits de la ville de Bamako reste toujours d’actualité. Face à la détermination des manifestants, qui n’ont du reste même pas demandé une autorisation, le général Débérékoua Soara a été obligé de courber l’échine. Le gouverneur vient de perdre la face et avaler ainsi de grosses couleuvres. La prochaine fois, il réfléchira à deux fois avant de prendre une décision.

 L’imam Mahamoud Dicko : «Nous sommes étonnés de voir que ce n’est pas la majorité présidentielle… qui organise cette marche»

«Le peuple souverain du Mali s’est réuni ici, aujourd’hui, pour manifester sa désapprobation à l’acte qui a été perpétré dans notre pays. La tuerie barbare dont ont été victimes certains de nos compatriotes au centre du pays. Nous sommes étonnés de voir que ce n’est pas la majorité présidentielle, à sa tête le président de la République, qui organise cette marche pour prouver à la face du monde qu’il condamne. Parce que lui, il a l’habitude de prendre l’avion qui a été acheté par les impôts du contribuable malien pour traverser l’océan pour aller de l’autre côté en Europe, pour aller marcher avec des gens. Parce qu’il y’a eu des tueries. Il y’a eu des massacres au Mali. Cela ne doit pas être un crime ? Nous n’allons pas chercher une autorisation pour faire cette marche. Tout le monde devrait être là aujourd’hui, opposition, majorité, gouvernement, assemblée, pour dire non à l’amalgame, non à la confusion, non à la barbarie. Pour qu’ensemble nous ne vivions plus jamais ça au Mali ! Plus jamais ça au Mali.»

Le Premier ministre enjoigne les fonctionnaires de regagner leur poste avant le 30 avril

Le chef de l’exécutif sort ses muscles. Dans une correspondance en date du 3 avril, le chef du gouvernement dit avoir constaté que certains chefs de service et agents nommés et affectés dans les services techniques régionaux et subrégionaux des ministères résident toujours à Bamako. Selon le Premier ministre, le contexte sécuritaire ne doit pas être un prétexte. Car l’Etat a déployé des efforts pour sécuriser les régions du nord et du centre du pays. Soumeylou Boubèye Maïga estime que cette situation ne peut prospérer, d’autant qu’elle est assimilable à un abandon des l’administration. Elle entrave le fonctionnement des services concernés et prive certains Maliens de leur droit d’accès aux services publics. En conséquence, le Tigre de Badalabougou invite les ministres à prendre toutes les dispositions urgentes pour que ces responsables et agents regagnent leurs postes respectifs avant le 30 avril. Passé ce délai, il autorise les ministres à les remplacer par des fonctionnaires volontaires.

Grèves des enseignants : El Hadj Dimé Kanté sollicite l’implication d’Abdel Kader Konaté dit Empé  

Les enseignants maliens observent une grève depuis de longs mois. Toutes les négociations entreprises par le gouvernement, sous l’égide de la ministre de la Fonction publique Diarra Racki Talla, ont lamentablement échoué. Face à cette situation, El Hadj Djimé Kanté a lancé un cri du cœur sur sa page Facebook. «Si tu connais quelqu’un qui connaît Empé, qu’il le supplie de s’impliquer dans la crise de l’école. Il a le don de régler des crises», écrit l’enfant de Kita. Ce qui a le mérite d’être très clair. Alors, à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu. Les autorités sont averties.

Rassemblées par Sora Bana Sanu

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