Encore une grève au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré, est-on tenté de dire. Tant cette structure hospitalière, probablement la plus sollicitée du fait de sa position géographique parce que située en plein cœur de Bamako, a défrayé la chronique ces dernières années. Avec cet arrêt de travail de 72 heures à compter d’hier, l’établissement ne fonctionne pas à plein régime.
Les travailleurs de l’hôpital réclament la satisfaction de leurs doléances. En effet, le comité syndical de l’établissement suppose un réel manque de volonté des autorités compétentes à s’inscrire dans une logique de règlement des revendications qui portent sur 13 points fondamentaux.
Note équipe de reportage a fait un tour sur les lieux pour apprécier la situation. Le débrayage a été bien suivi au niveau de tous les services de l’hôpital à l’exception de ceux de la pédiatrie, de la gynécologie obstétricale, du laboratoire, de l’imagerie médicale et du service d’accueil des urgences (SAU).
«Nous ne faisons aucune nouvelle revendication, nous demandons juste le respect des textes et des engagements pris», a déclaré le secrétaire général adjoint et porte-parole du des syndicalistes, Djimé Kanté. Il a aussi indiqué que la grève tourne autour de 13 points qui reposent sur 3 axes essentiels. Il s’agit de l’avènement d’une bonne gouvernance hospitalière, du respect des engagements pris et de l’amélioration des conditions d’accueil, de soins et d’hospitalisation.
Le syndicat exige aussi une bonne hygiène des lieux. À en croire Djimé Kanté, l’hôpital Gabriel Touré devient de plus en plus sale. Les travailleurs réclament aussi une réorganisation interne en vue d’améliorer l’accueil des malades et autres usagers par la multiplication des guichets au niveau du bureau des entrées.
Selon Djimé Kanté, cela permettra au patient d’avoir rapidement son ticket de consultation et d’être consulté sans trop attendre. Un autre grief des syndicalistes : en finir avec l’occupation anarchique de la cour de l’établissement pour fluidifier la circulation des véhicules.
Le syndicat revendique aussi le remboursement sans délai des primes de fonctions spéciales qui ont été prélevées (40.000 Fcfa) sur le salaire des bi-appartenants (ces enseignants qui émargent au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et qui perçoivent des émoluments au niveau des hôpitaux pour leur participation aux activités cliniques, de formation et de recherche). Ces bi-appartenants attendent leurs émoluments depuis 5 mois.
Source : L’essor