Dans un communiqué déposé à notre rédaction, le 09 décembre 2020, le parti CODEM (Convergence pour le développement du Mali), dirigé par l’ancien ministre, Housseini Amion GUINDO, a exprimé son soutien à la Plateforme d’action commune des syndicats qui observe une grève illimitée depuis plusieurs jours. Le parti CODEM s’inquiète des impacts de cette grève et s’insurge contre l’approche du gouvernement basée sur la nomination à « outrance » des militaires aux postes de la représentation de l’Etat. « Le Parti CODEM, invite la communauté internationale à jouer sa partition pour éviter l’enlisement de cette grogne sociale qui risque de mettre en péril la réussite d’une transition déjà mal partie. Le Parti CODEM rappelle que plus cette grève dure, plus le respect du timing de la transition et la mise en œuvre de sa feuille de route seront compromis. C’est pourquoi, il invite le gouvernement à rouvrir immédiatement les négociations avec les syndicats, gage de réussite des vastes réformes et la refondation souhaitée par le peuple dans son ensemble », a souligné Housseini A Guindo.
Le parti CODEM suit avec intérêt la grève illimitée de la plateforme d’action commune des syndicats des Administrateurs Civils SYNAC, des travailleurs du Ministère de l’Administration Territoriale, des Travailleurs des collectivités territoriales et des Agences de Développement des Régions. Selon le parti de Housseini Amion Guindo, cette grève fait suite aux multiples échecs des différentes négociations entre le gouvernement et les syndicats, relatifs entre autres à la sécurisation des Représentants de l’Etat, au paiement des salaires des fonctionnaires des collectivités et des agences de Développement Régional ainsi qu’à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
« Au regard de la légitimité des points évoqués et des urgences pour faire de la décentralisation un remède pour la prospérité, la stabilité et la cohésion sociale d’un pays partagé entre les conflits communautaires et les inégalités sociales et l’insécurité galopante, il serait illusoire d’envisager toute réforme et refondation sans la restauration de l’autorité de l’Etat et un solide ancrage de la décentralisation comme vecteur de développement local et régional », révèle le communiqué du parti de l’ancien ministre, Housseini Amion Guindo dit Poulo. Conscient du rôle primordial des travailleurs de l’Administration territoriale pour cette option politique, le parti CODEM s’inquiète des impacts de cette grève et s’insurge contre l’approche du gouvernement basée sur la nomination à « outrance » des militaires aux postes de la représentation de l’Etat. Le Parti CODEM, engagé pour l’épanouissement des travailleurs maliens, précise qu’il apporte son soutien aux syndicats grévistes pour la satisfaction de leurs doléances et s’inquiète de la réponse du Gouvernement à travers les nominations des militaires à l’élan d’une main mise sur l’appareil d’Etat.
« Le Parti CODEM invite la communauté internationale à jouer sa partition pour éviter l’enlisement de cette grogne sociale qui risque de mettre en péril la réussite d’une transition déjà mal partie. Le Parti CODEM rappelle que plus cette grève dure, plus le respect du timing de la transition et la mise en œuvre de sa feuille de route seront compromis. C’est pourquoi, il invite le gouvernement à rouvrir immédiatement les négociations avec les syndicats, gage de réussite des vastes réformes et la refondation souhaitée par le peuple dans son ensemble », conclut Housseini Amion Guindo dans son communiqué de soutien aux syndicalistes.
A rappeler que depuis le lundi 09 novembre 2020, la Plateforme d’action commune composée du SYLTMAT (Syndicat libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration territoriale), du SYNAC (Syndicat autonome des Administrateurs civils), du SYNTRACT (Syndicat national des Travailleurs des Collectivités territoriales) et du CS-ADR (Comité syndical des Agences de Développement régional)) observe une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents à travers l’augmentation des primes et indemnités, le renforcement de sécurité des représentants de l’Etat, le paiement des salaires du personnel des ADR et bien d’autres revendications.
Aguibou Sogodogo
Source : Le Républicain