«IBK n’aime pas qu’on l’aime pas et cela le met dans tous ses états» Dixit Mme Sy Kadiatou Sow de la Plateforme ANW KO MALI DRON

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Mme Sy kadiatou Sow
Mme Sy kadiatou Sow

La Plateforme ANW KO MALI DRON a organisé ce samedi 25 janvier 2020, au Mémorial Modibo Keita, une conférence de presse. Cette rencontre avec les hommes de médias avait pour objectif de donner les analyses de la Plateforme sur certaines questions d’intérêt national. Il s’agit des conclusions du Dialogue national inclusif, de la rencontre de Pau, des élections législatives prévues pour mars et avril 2020, de la situation sécuritaire, le front social et d’autres questions.

Dans la déclaration lue par M. Mamadou Keita, secrétaire général de la Plateforme, il ressort que «le dialogue national est formaté». Pour la Plateforme, «l’objectif principal du Gouvernement était de faire accepter la révision constitutionnelle et les élections législatives en conformité avec les engagements de l’Accord politique de gouvernance ; comme en témoignent les principales résolutions brandies par le gouvernement». «Les thématiques étaient orientées ou fermées. Ce qui a piégé les débats, malgré la présence des citoyens de bonne foi», peut-on lire la déclaration commune. Aussi, on dénonce le fait les recommandations du DNI n’ont aucun caractère contraignant. Elles sont soumises au pouvoir discrétionnaire du Président de la République. En effet, le DNI n’a pas réussi à mettre en place un mécanisme indépendant de suivi évaluation doté d’un pouvoir d’action ou d’injonction. Car, des questions fondamentales telles la relecture de l’Accord pour la Paix, la révision constitutionnelle, l’amélioration du cadre législatif et réglementaire et la bonne administration des élections n’ont pas fait l’objet de débats profonds pouvant conduire à des propositions concrètes. Comme quoi, le DNI a été une perte de temps, d’énergie et d’argent.

A propos de la rencontre de Pau, à la Plateforme on avoue que si la clarification était souhaitée par toutes les parties, la démarche et les propos insultants de Macron ne peuvent que conduire à une plus forte crispation des opinions nationales des pays concernés et au-delà, des opinions publiques africaines. Les décisions prises à Pau suscitent des interrogations à la Plateforme, surtout le fait de focaliser l’intervention de la Coalition prioritairement sur la zone des trois frontières et le Liptako gourma.

Concernant la tenue des élections législatives, la Plateforme ANW KO MALI DRON pense que «n’ayant aucun agenda sur la question, en dépit de l’Accord politique de gouvernance, le Gouvernement, incapable de tenir ses propres engagements s’abrite derrière le DNI pour imposer à notre pays une fuite en avant préjudiciable à tous égards. «Brandissant la résolution N°1 du DNI sur la tenue des élections législatives, le Gouvernement vient de convoquer le collège électoral pour les 29 mars et 19 avril 2020. Cependant qu’une lecture combinée de cette résolution, des recommandations relatives aux réformes du système électoral et à un plan au cas où on ne parviendrait pas à organiser les législatives, montre bien que le DNI tient compte de la situation sécuritaire et de l’opportunité de réformes à même de résorber en partie la crise institutionnelle. La déclaration rappelle que l’un des principaux motifs avancé pour justifier la non tenue des législatives est la situation sécuritaire qui s’est dégradée davantage dans toutes les régions du Nord et du Centre» indique la déclaration.

Sur le front social, à la Plateforme on pense qu’une trêve sociale ne se décrète pas, c’est l’aboutissement d’un processus partagé et convenu. Pour elle, le gouvernement est loin du schéma approprié pour conclure cette trêve avec les partenaires sociaux. Aussi, la Plateforme indique que le sacrifice doit venir des premiers responsables pour influer sur les autres segments du corps social. A la place de l’accalmie annoncée par le gouvernement et souhaité par les maliens, on assiste plutôt à un durcissement des positions notamment sur le front scolaire

En réponse aux questions des confrères sur le fait qu’IBK traite d’apatrides les Maliens qui réclament le départ des forces étrangères, Mme Sy Kadiatou Sow avoue que cela fait partie des traits de caractères de notre Président. «Il n’accepte pas qu’on ne soit pas d’accord avec lui et puis, il n’aime pas qu’on l’aime pas et cela le met dans tous ses états. Nous ne le ferons pas cette insulte de dire qu’il n’aine pas le Mali, mais ce que nous constatons avec beaucoup de Maliens, c’est qu’il est incapable d’apporter des réponses aux préoccupations majeures des Maliens. Qu’on soit de l’Opposition ou pas, les maliens constatent, hélas depuis 6 ans, il n’a pas su honorer ses engagements. Cela constitue aujourd’hui un problème et il ne sert à rien de s’en prendre aux autres. Il ne sert à rien de procéder par des invectives. Cela ne nous déviera de notre chemin. Nous continuerons à nous battre pour le Mali». Pour elle, ce n’est pas la personne d’IBK qui nous intéresse mais le Mali. «Qu’il soit là ou pas, s’il s’agit de défendre le Mali, la Plateforme ANW KO MALI DRON  sera là» dit-elle.

Dieudonné Tembely  

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