Ibrahim Boubacar Keïta : Rien que des promesses non-tenues !

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Ibrahim Boubacar Keita
Ibrahim Boubacar Keita

Entre ramener la paix et la sécurité, doter les forces armées et sécurité de moyens adéquats, construire des infrastructures socio-économique, engager une lutte implacable contre la corruption et créer des centaines d’emplois pour les jeunes diplômés, Ibrahim B Keïta y allait de toutes les promesses pour les Malien et se hisser au pouvoir. Hélas ! Après sa réélection pour un second mandat, la réalité est tout autre.

Depuis l’accession au pouvoir d’IBK, l’espoir a laissé place au désespoir. Et pour cause ? De 2013 à nos jours,  la déception est d’autant plus grande que pour les Maliens s’est devenue une évidence : Rupture entre les grands discours d’IBK et la réalité. Tout au long de son mandat (2013-2019), le président de la République n’a posé aucun acte de développement de rang. La faute est à situer dans sa mauvaise gouvernance, corollaire d’une gestion criblée de scandales financiers qui paralysent le fonctionnement de l’Administration, asphyxient l’économie et ternissent l’image du Mali. Mais aussi dans le fait qu’IBK n’a honoré ses engagements.

Plus grave, ce début du second mandat est marqué par le scandale de l’achat des avions militaires, dont des hélicoptères. Ces appareils qui ont été acquis dans des conditions floues se sont avérés inutilisables, et sont cloués au sol.

Or, l’équipement de l’armée, la construction de routes et infrastructures sanitaires étaient des engagements faits aux Malien par IBK. Mais, la triste réalité est là. Beaucoup de discours mais aucune réalisation pendant six longues années.

 Créer une Armée «melting-pot»

Lors de la cérémonie d’investiture, couplée avec la fête de l’indépendance, IBK déclare : « Je demeure convaincu que nos Forces Armées et de Sécurité sont pour nous, comme pour tout Etat, notre principal outil de préservation de la sécurité de nos concitoyens, de défense de notre territoire et de protection de la paix. Enfin, notre plus sûr outil de décision politique.

C’est pourquoi je continuerai de veiller sans relâche au réarmement moral des FAMAs, au renforcement de leurs capacités opérationnelles et à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Aujourd’hui les FAMAs, pleinement mobilisées, assument avec honneur, courage et confiance leurs missions au service de la nation. Avec la finalisation prochaine du processus de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR) et la mise en œuvre progressive des lois de programmation militaire et sécuritaire, les FAMAs reconstruites, deviendront plus que jamais le creuset de l’unité nationale, incarnant à la fois notre ambition et notre fierté mais aussi le symbole de la cohésion retrouvée de notre Nation, l’outil de notre autonomie d’appréciation et de décision (…) Le Gouvernement du Mali, sous mon impulsion, a fait preuve d’une grande détermination à booster l’économie grâce aux investissements structurants dans le domaine de l’énergie, des infrastructures routières, de la protection de l’environnement et de l’agriculture, à travers l’allocation de 15 % du budget national au développement rural… ».

Aussi, le 20 janvier 2019, au cours de la célébration de fête de l’armée, d’autres promesses étaient tenues par IBK. Dans un discours dont il est coutumier, il déclare : «La maîtrise du ciel est un objectif stratégique de la guerre asymétrique, parce que constituant à bien des égards une riposte adéquate aux méthodes lâches des terroristes. Nous sommes résolument engagés sur ce front, et d’autres acquisitions viendront s’ajouter à la flotte existante pour que le vecteur aérien ne soit plus le talon d’Achille de l’armée malienne et il l’a été… Notre armée s’est, par la suite, construite sur deux générations. Elle est jeune, très jeune. Elle connut des hauts et des bas. Mais, plus que jamais, j’ai conscience aujourd’hui, tirant les leçons du passé et celles du jour qu’elle doit être une armée véritablement nationale, inclusive. Elle doit être le melting-pot, le creuset de l’intégration nationale, le reflet du vivre-ensemble»… Alors où en sommes-nous avec ces promesses à l’endroit des forces armées ? Où en sommes-nous avec la montée en puissance de nos forces armées et de sécurité ? Et ces hélicos « cloués au sol » ?

 

Infrastructures routières… ?

Lors des campagnes électorales de 2018, le président IBK avait promis au peuple malien le bitumage de milliers de kilomètres de route durant son second  quinquennat. Mais, aucune infrastructure routière n’a été construite. Et les routes se sont dégradées partout dans le pays…

Aujourd’hui, la dégradation très avancée de certains axes  stratégiques comme Bamako-Kayes-frontière Sénégal et l’axe Sévaré-Gao et autres à l’intérieur du pays  est en passe de provoquer des soulèvements populaires…

Le président IBK avait pris l’engagement de démarrer un projet pour faire de Bamako un Hub ferroviaire d’Afrique de l’Ouest en le reliant aux 7 capitales des pays voisins (Réaliser le chemin de fer reliant Bamako-Kita-Conakry, de réhabiliter le chemin de fer Dakar-Bamako, etc.) ; l’extension du réseau routier (désenclavement intérieur, accès aux ports, gestion
des entrepôts portuaires) ; le développement des ressources humaines (formation professionnelle, formation continue, programme “cadres”, packages financement/garanties/ formation) ; des programmes de mise à niveau des entreprises et renforcement de leurs fonctions critiques développer les infrastructures routières parmi lesquelles, réaliser le quatrième pont reliant Kabala à Sébénicoro, réaliser une autoroute reliant Kidal à Bamako. « Fournir des terrains constructibles, autant que possible viabilisés, en quantité nécessaire;

Combler les lacunes du marché de l’immobilier social, notamment, en répondant aux demandes solvables non satisfaites par le dispositif actuel, en particulier dans les capitales régionales et les villes moyennes ; réglementer les professions qui concourent à la production des logements sociaux, dont celle de promoteur immobilier ; définir des normes constructives cohérentes avec une extension viable du parc immobilier ; développer les capacités techniques dont le secteur du logement social a besoin pour se développer ; suivre et gérer les risques associés au développement du secteur du logement social ; planifier le développement urbain, notamment, les affectations foncières et les infrastructures de façon à assurer à chacun un cadre de vie sain, sécurisé et agréable… », avait promis le candidat IBK.

La Rédaction

Source : L’aube

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