L’Imam Mahmoud Dicko s’est adressé à la presse, ce dimanche 28 novembre, après une journée de prière et de bénédictions pour le Mali. Devant des milliers de fidèles, l’influent guide religieux a dénoncé la campagne tendant à le discréditer aux yeux de l’opinion nationale.
« Ici, je demande pardon à tous ceux à qui j’ai pu faire du mal », a débuté l’Imam Dicko prenant la parole un quart d’heure après 15 heures. Après avoir demandé pardon, le conférencier a vidé son sac. Littéralement. De la situation sociopolitique à ses relations avec les autorités de la transition en passant par le bras de fer engagé avec la Communauté internationale, l’imam Dicko s’est exprimé pendant plus de 90 minutes. Toujours avec la manière obscure et détournée qui caractérise ses prises de paroles.
« On m’a calomnié sur les réseaux sociaux au point de me comparer aux ennemis du pays », a protesté le guide religieux. « C’est un complice de la France, il complote contre le pays », a affirmé l’imam, révélant ainsi ce qui se dit, selon lui, sur les réseaux sociaux concernant sa personne. « Si je dis que ça ne m’a pas fait mal, j’ai menti. Mais, je le dis sans orgueil, c’est un avertissement », a-t-il prévenu.
De la rectification à la clarification…
« Aujourd’hui, on parle de rectification de la transition, moi je parle plutôt de clarification !», a déclaré l’imam Dicko, sous les cris de « vive l’imam ». Aux dires du leader religieux, la propagande contre sa personne a commencé quand il a décidé de faire des prières et des bénédictions pour le Mali. « On veut m’empêcher de faire ça ? », s’interroge-t-il. Et de répondre « Non… Non ! », en joignant le mouvement de la tête à la parole.
De la chute d’Amadou Toumani Touré en 2012, à la nomination de Moctar Ouane à la Primature, l’imam Dicko a rappelé comment il a eu à jouer le rôle de protecteur auprès de certains pouvoirs et de tombeur pour d’autres. La raison ? sans doute pour montrer qu’il reste l’homme fort de Badalabougou, quartier où se trouve sa mosquée épicentre de la contestation contre le régime IBK.
S’agissant du bras de fer (du Premier ministre sans doute) avec la communauté internationale notamment la CEDEAO, l’imam le juge inopportun. « Le Malien n’est pas ingrat, il sait reconnaître le bienfait d’autrui », a indiqué l’Imam Dicko. S’adressant aux dirigeants de la CEDEAO singulièrement les pays voisins du Mali, l’imam Mahmoud Dicko les a appelés à avoir de la « clémence » pour le peuple meurtri du Mali.
Au terrain de Baco-Djicoroni ACI, le meeting a pris fin par des prières pour la paix et l’entente entre les Maliens.
Mamadou TOGOLA
Source : Maliweb.net