Incendie de deux camions-citernes en l’espace de 24 heures : Curieuse coïncidence : Les deux engins de la mort appartiennent à la même société et à la même personne

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Les engins calcinés
Les engins calcinés

Les autorités se sont contentées d’annoncer que «des investigations sont en cours pour comprendre les circonstances exactes de ces l’accidents et situer les responsabilités». On connait la chanson ! Une chanson qui cache souvent des complicités.

Le premier camion-citerne de 14 000 litres de carburant notamment de l’essence, a pris feu le mardi 24 septembre 2019 vers 16 heures près de la Station Shell non loin de l’Hôtel «Colibris» à Badalabougou, en plein centre de Bamako.

Le bilan provisoire à la date d’aujourd’hui est de 22 morts et une trentaine de blessés graves par suite de brûlures. Une quarantaine de motos calcinées sont visibles au lieu du sinistre. Idem les restes d’un pick-up ainsi que d’un bus de transport privé.

C’est à la suite d’un accident avec un motocycliste que le camion-citerne de 14 mille litres d’essence s’est d’abord renversé et a explosé cinq minutes plus tard.

Ignorant ce qui allait survenir, la foule présente sur les lieux s’est précipitée pour tenter de redresser la cabine en vue de sauver l’apprenti coincé sous la cabine. Et au même moment, d’autres personnes puisaient de l’essence qui s’est déversée sur la chaussée. Etaient également présents des curieux, certains cherchant à faire des photos. C’est en ce moment que l’explosion s’est produite.

Le souffle a projeté tout ce beau monde et certains ont été atteints par les flammes. Parmi eux, des motocycles et autres passants qui attendaient sagement que le passage soit dégagé pour continuer leur route. Les commerces et non plus les réparateurs à côté ne furent épargnés. Certains ont été brûlés vifs.

Des véhicules de sapeurs-pompiers sont arrivés en renfort. Avec de puissants jets d’eau, les agents de la protection civile ont fait face à la situation.

Scène apocalyptique : des victimes en feu, ressemblant à de véritables torches humaines, couraient dans tous les sens en vue de trouver un point d’eau ou une source de fraicheur. Les plus chanceux en trouvèrent dans les jardins potagers à côté et dans les caniveaux contenant des eaux de pluie stagnantes.

Les malheureux, à travers leur geste, ignoraient qu’ils aggravaient leur situation. Et pour cause. Selon les Pompiers que nous avons demandés, la meilleure façon d’atténuer les flammes en cette circonstance, c’est d’abord éviter de se débattre et de courir. L’air qui s’agite attise ainsi les flammes.

La solution consiste à enrouler la personne dans un tissu : vous pouvez l’envelopper dans une couverture ou un vêtement de coton ou de laine. N’utilisez surtout pas de tissu en matière synthétique qui s’enflammerait rapidement. Si la victime à suffisamment de force pour se déplacer, elle peut rouler sur le sol. Cela permettra d’étouffer rapidement les flammes.

N’utilisez surtout pas un extincteur à incendie. Qu’il soit à poudre ou à CO2, il aggraverait les lésions dues aux brûlures.

Comme si de rien n’était

Un deuxième camion-citerne rempli de carburant (Gasoil) également de 45 000 Mille litres appartenant à la même société a également pris feu le lendemain. Parce qu’apprend-on, la société s’est abstenue d’immobiliser ses véhicules pour ne pas perdre de l’argent !

Ainsi, le mercredi 25 septembre vers 15 heures, cette autre citerne de la mort roulait comme si de rien n’était, avant de prendre feu. C’est arrivé près de la colline du même quartier Badalabougou à 100 mètre du Lycée CASTOR. Heureusement que la rentrée des classes n’est pas encore effective. Un sapeur-pompier, le héros du jour, le Sergent SIDIKI était là au bon moment. Il a pu éteindre la flamme du camion-citerne avec extincteur et éviter l’explosion en pleine journée avant l’arrivée des autres agents de la protection civile. Il mérite des félicitations !

Le silence coupable des pouvoirs publics

Le gouvernement malien n’a déterminé ni les causes des deux accidents, ni les circonstances. Il s’est contenté de lancer dans un communiqué laconique, que «des investigations sont en cours pour comprendre les circonstances exactes de ces l’accidents et situer les responsabilités». On connait la chanson !

Il ressort de nos propres investigations que les deux citernes de la mort appartiennent au milliardaire MODIBO YARANANGORE de l’Etablissement YARA SERVICE sise au Quartier Mali. L’individu est connu pour son goût trop prononcé pour l’argent, qu’importe sa provenance. Nos autorités sont alertées : l’Etablissement YARA SERVICE DU MILLIARDAIRE MODIBO YARANANGORE est responsable de ces drames.

Une citerne remplie de carburant doit-elle vraiment circuler à Bamako sans un extincteur, sans les mesures de sécurité en cas d’accident ou de feu ?

Les véhicules transportant des matières inflammables et de danger pour l’environnement doivent obéir à des règles spécifiques. L’Etablissement YARA SERVICE du MILLIARDAIRE MODIBO YARANANGORE respecte-t-il ces règles ?

Bien évidemment, nous poursuivrons nos investigations. En attendant, n’est-il pas temps de revoir les horaires de circulation de ces engins à haut risque ?

Alors que les autorités en charge des transports et de la mobilité urbaine prennent leurs responsabilités afin de préserver la vie des Maliens. Et d’apporter une réponse à la mesure du drame qui a occasionné des morts et des dégâts matériels.

 Bamanan den (Issiaka COULIBALY) (Groupe KojuguKelebaa)

Le GROUPE KOJUGU KELEBAA

Source : La sentinelle

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