Suite à ces propos dénonçant le comportement des soldats français de l’opération Barkhane, l’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo, a été rappelé à Bamako, le jeudi 27 février.
Selon une information relayée par la Radio France Internationale (RFI), l’Ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo, a été rappelé à Bamako, le jeudi 27 février. Ce rappel fait suite aux propos tenus par le diplomate malien un jour plutôt au Sénat français.
Lors de son audition, le mercredi 26 février, l’ancien secrétaire général de la présidence du Mali a dénoncé les « débordements »des militaires français de la force Barkhane. « …Je vais vous parler franchement, dans ces forces, il y a des officiers, l’armée normale mais aussi la Légion étrangère. C’est là le problème“, a déclaré le diplomate malien devant la commission Défense du Sénat français, qui recevait les ambassadeurs des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad).
Excédé Toumani Djimé Diallo ajoute : « Par moments, dans les Pigalle de Bamako, vous les retrouvez, tatoués sur tout le corps, en train de rendre une image qui n’est pas celle que nous connaissons de l’armée (française). Ça fait peur, ça intrigue ».
Des propos jugés «faux, inacceptables et indécents» par les autorités françaises, qui lui ont valu une convocation au ministère des Affaires étrangères de la France, le jeudi 28 février. Le même jour, le ministère des Affaires étrangères, TiébiléDramé, a quitté Bamako pour Paris avec comme objectif de dissiper le mal entendu.
« Cette mission express intervient au lendemain de l’audition par une commission du Sénat français des ambassadeurs des pays membres du G5 Sahel » indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères qui précise que le ministre Dramé aura des entretiens avec les autorités françaises.
Des entrevus, qui seront mis à profit par le chef de la diplomatie malienne pour rassurer ses interlocuteurs français de la volonté de Bamako à travailler avec Paris dans le cadre de la lutte contre le terrorismeau Sahel.
Il faut rappeler que plus de 4000 soldats français sont présents au Sahel depuis 2014 dans le cadre de lutte contre le terrorisme. Leur présence est régulièrement dénoncée par l’opinion publique des pays sahéliens en proie en une insécurité grandissante.
Abdrahamane SISSOKO
Source : Maliweb.net