L’insécurité a refait surface dans la localité de Bambougou et Danderso, région de Sikasso, et fait qu’aujourd’hui les cours sont suspendus dans la zone par les enseignants.
On se rappelle, il y a de cela quelques mois, dans la localité de Bambougou, commune de Danderso, région de Sikasso, les élèves après une interruption des cours de plusieurs mois, avaient retrouvé le chemin de l’école pour le grand bonheur de leurs parents. Mais ces derniers temps, les cours sont à nouveau suspendus. Selon un enseignant de la zone, les raisons de cette nouvelle suspension des cours, sont la recrudescence des attaques terroristes dans la zone.
Selon lui, la décision de suspendre les cours sera officialisée dans les prochains jours à travers une lettre qu’ils vont adresser à la synergie régionale, au directeur d’Académie, au directeur du Cap et la mairie de Bambougou.
Cette décision prise par l’ensemble des enseignants de cette localité s’explique, selon eux, par « l’aggravation de la situation sécuritaire ces dernières semaines dans la localité». Cette détérioration de la situation sécuritaire est marquée selon l’enseignant par deux dernières attaques consécutives. « La première a été l’attaque de Nongo Chouala, où les terroristes ont brûlé la mairie » a souligné notre source. Au cours d’une de nos assemblées, poursuit-il, l’un des enseignants de cette zone assure que le jour de l’attaque, il était avec ses élèves. A le croire, à 11 heures 45 minutes, au moment où les enfants écrivaient et que lui était absent, les terroristes étaient venus vers aux alentours de 12 heures, avaient pris ses documents pour les mouiller tous dans l’eau et avaient demandé aux enfants de quitter le lieu. Et d’ajouter que les terroristes ont fait descendre le drapeau de l’école, ajouté à celui de la mairie pour bruler tous les deux. Avant de repartir, selon l’enseignant, ils ont laissé un message fort au maire qui était absent.
Notre source d’ajouter que les terroristes ont souligné que c’est le maire qui a fait des communiqués sur les antennes des radios pour dire aux gens que sa zone était sécurisée, comme pour dire que les enseignants peuvent vaquer librement à leurs occupations. « Si on l’avait trouvé ici, il allait nous dire si c’est sécurisée ou pas ; heureusement, il n’est pas là» avaient-ils laissé entendre derrière le mairie.
Il explique, en outre, que la deuxième attaque, a eu lieu le 24 mars dernier à Bambougou dans sa localité de travail. Selon lui, des bandits armés au nombre de 8 personnes, se sont attaqués à l’agence locale de Kafo jiginew et ont emporté plus de 4 millions de FCFA. Après l’attaque, ces malfaiteurs sont allés sillonner leur école, ce qui a poussé les parents d’élèves à aller récupérer leurs enfants. Selon lui, des témoins sur place indiquent que ces malfaiteurs sont des terroristes et sont au nombre de 42. Au moment où nous mettions sous presse, les enseignants ainsi que les élèves de Bambougou avaient déserté l’école.
Lamine BAGAYOGO
Source : Mali Horizon