Les démons de l’insécurité sont-ils de retour encore à Kalabancoura ACI ? Telle est la question que se posent les habitants de cette zone de la Commune V du District de Bamako après l’assassinat crapuleux, odieux d’un pharmacien, Dr Kodio, dans sa pharmacie il y a de cela quelques mois seulement. La réponse à cette question est oui. Car, dans la nuit du 3 mars 2021, les bandits armés ont ôté encore la vie à un autre citoyen paisible du secteur de Kalabancoura ACI. Il s’agit d’un gendarme à la retraite, d’après nos informations. Ces malfrats voulaient dérober les motos Djakarta se trouvant chez la victime.
Après le feuilleton de l’assassinat de Dr. Kodio à Kalabancoura ACI, dans sa pharmacie par les bandits armés, l’on pensait que les autorités allaient tirer les leçons de cette situation d’insécurité dans cette partie du District de Bamako, proche de la zone aéroportuaire où le bandit peut facilement commettre son forfait et s’enfuir dans la nature comme si rien n’était. Il n’en est rien! Les autorités sécuritaires semblent relâcher la vigilance ou les patrouilles intenses dans le secteur. C’est pourquoi, dans la nuit du 3 mars 2021, un autre meurtre a été commis dans le secteur de Kalabancoura ACI, à environ un kilomètre de la pharmacie de feu Dr. Kodio (en allant vers la zone aéroportuaire).
Selon nos informations, la victime serait un gendarme à la retraite, nommé Marré. Que s’est-il passé pour que ce citoyen lambda perde la vie? Selon ses proches, il aurait entendu du bruit dans sa maison entre 3h et 4h du matin. Par curiosité, il se leva pour voir clair dans ce bourdonnement. A sa grande surprise, les vagabonds s’étaient introduits chez lui, avaient coupé sa porte avec la lame pour enlever trois motos Djakara appartenant à ses enfants. C’est au moment où ils(bandits) voulaient partir avec les engins que le retraité se pointa. Les malfrats n’ont trouvé autre moyen que d’ouvrir l’arme à feu sur lui et s’enfuir avec les engins. Il n’a pas supporté sa blessure, car le saignement a été énorme. Il rendra l’âme suite aux blessures par balles. Son enterrement a lieu hier, mercredi à son domicile. Il part ainsi, laissant sa famille et ses enfants, voisins et connaissances inconsolables. Cet assassinat crapuleux interpelle encore une fois les autorités du pays sur la protection des citoyens et de leurs biens. Cela passe par des patrouilles sans cesse, des moyens matériels et humains efficaces.
Hadama B. Fofana
Source : Le Républicain