Insécurité dans le septentrion : Les différents groupes armés du Nord du Mali

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photo à titre illustratif
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Le Nord du Mali était occupé par trois (03) principaux mouvements: le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), Ançar Dine et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO); les différentes Katibas d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) se sont fondues dans l’un ou l’autre mouvement, selon les affinités religieuses ou ethniques.

Après l’intervention française, en 2013, les mouvements d’obédience islamique ont muté vers des organisations plus laïques: Ançardine a donné naissance au HCUA (Haut conseil de l’unité de l’Azawad), le MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) au MAA (Mouvement arabe de l’Azawad) et le Mouvement national pour libération de l’Azawad (MNLA) a repris le terrain. Certains mouvements dits d’auto-défense ont commencé à déployer dans le Nord du Mali: Gandakoy, Ganda Izo, FACO, et MAA «loyal».

Le MNLA est né en 2011 de la fusion du groupe armé de feu Ibrahim Ag Bahanga et du MNA (Mouvement  National de l’Azawad) une Association créée par des jeunes étudiants touaregs. Le MNLA a été le seul mouvement à prôner de façon ouverte la lutte contre l’État du Mali. Ainsi, il offrait une plateforme pour tous ceux qui voulaient engager une lutte armée contre l’État du Mali. Les combattants de retour de Libye, surtout ceux regroupés autour de Mohamed Najim, ont vite fait de comprendre cette «opportunité».

Ainsi, jusqu’en fin février 2012, toutes les attaques, les actions militaires, dans le nord du Mali étaient revendiqués par le MNLA. Il était évident que ces attaques étaient menées par des groupes qui ne reconnaissent ni l’autorité politique de Bilal Ag Chérif (secrétaire général du MNLA), ni l’autorité militaire de Mohamed Najim (chef militaire du MNLA).

Le groupe le plus important était regroupé autour d’Iyad Ag Ghali qui avait mobilisé les «cantonnés» des accords d’Alger, les déserteurs de l’armée malienne, les combattants d’Abou Zeid, d’Abdoul Karim et de nouvelles recrues issues des tribus Ifoghas et de leurs alliés de la  région de Tombouctou. Le groupe d’Iyad Ag Ghali se détachera très vite du MNLA et prendra le contrôle des régions de Kidal et de Tombouctou sous le nom d’Ançar Dine.

Le MNLA va très vite se trouver éjecté du Nord du Mali par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et Ançardine; il va concentrer l’essentiel de ses forces dans les zones  entre Trimtrene et In Khalid (fief des Idnanes principaux pourvoyeurs des combattants du MNLA).Ce positionnement permettra au MNLA de garder une capacité de nuisance pour les trafiquants de drogue et d’engager des financements pour assurer sa survie.

Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) s’est positionné comme l’allié des français lors de l’intervention de Serval, et il est évident que les services des guides du MNLA a permis aux forces françaises de minimiser leurs pertes et d’accéder à des zones très difficile dans l’Adrar des Ifoghas. Cette collaboration avec les forces françaises a fait  de certains cadres du MNLA, les principales cibles des groupes islamistes.

Aussi, les personnes supposées proches du MNLA pour avoir servi de guides aux troupes françaises font l’objet d’enlèvements et d’exécutions sommaires revendiqués par les différents groupes terroristes (AQMI et MUJAO). Les principaux animateurs du MNLA sont: Bilal Ag Chérif (décédé), Mohamed Najim, Ambery Ag Rhissa, Hassane Fagaga, Mossa Ag Assarid, Mossa Ag Attaher.

Brin COULIBALY

Source: Maliweb

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