Insecurité : Les djihadistes rasent les postes de sécurité

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Les jihadistes (photo à titre illustration)
Les jihadistes (photo à titre illustration)

La semaine dernière, la localité de Mafounè dans le cercle de San a été la cible d’une attaque terroriste. Cette attaque intervient après plusieurs incursions visant les postes de sécurité qui sont particulièrement ciblés par les djihadistes. Quelques semaines plus tôt, dans la même zone, un douanier a été tué lors d’une attaque à Sienso. Dans la nuit du 17 au 18 juillet 2021, le poste des douanes de Sienso (San) a été attaqué par des individus non identifiés. Le bilan: un agent des douanes en service commandé a perdu la vie dans les combats, ainsi que d’autres civils.

En riposte à ces incursions, on avait vu le Colonel Didier Dembélé galvaniser ses troupes après l’attaque du poste de Tominian. Après l’attaque du camp du Poste de sécurité, de développement et de gouvernance (Psdg) de Tominian, le Commandant du secteur 5 du théâtre centre de l’opération Maliko, le Colonel Didier Dembélé, accompagné par le gouverneur de la région de San, le Colonel Ousmane Sangaré, se sont rendus sur le lieu des faits, le jeudi 13 mai 2021.

C’est aux environs de 2h 45 mn du matin que les éléments du Pôle de sécurité, de développement et de gouvernance ont été victimes d’une attaque terroriste. Après une riposte déterminante ces éléments ont infligé une perte énorme aux assaillants. Le bilan côté FAMa était d’un mort et 3 du côté terroriste. Trois autres avaient été interpellés et des matériels récupérés.

Dans la région de Sikasso, les postes de sécurité ont été ciblés depuis le début de l’année par les terroristes. Après le poste de Mamasoni, à la périphérie de la ville de Sikasso en avril, il y a eu l’attaque contre le poste de contrôle PK de Bougouni le dimanche 30 mai 2021, entre 3 h 30 et 04 h du matin. Ce poste de contrôle est situé à quelque 6 km de la ville de Bougouni. Le bilan de l’attaque: cinq morts, dont 1 policier du nom d’Adama Coulibaly et quatre civils (deux apprentis de camion, un chauffeur et un agent de l’agriculture), deux  véhicules incendiés et des blessés.

Au nord-ouest de Bamako, le 29 mars, le poste de gendarmerie de Nèguèla, à 40 km de Kati, a été attaqué. Le poste et des véhicules ont été incendiés. Selon des témoins, les assaillants étaient arrivés du côté de la forêt du Baoulé, du côté de Kita, en suivant un bus de transport en commun. Quand le bus s’est immobilisé devant la barrière de sécurité des gendarmes, tenue pas un manœuvre, la horde venue en pickups et à motos a commencé à tirer des rafales sur le poste.

Au même moment, 100 mètres avant, des coups de feu retentissent au Camp des eaux et forêts de la ville. Les terroristes avaient donc eu le temps de préparer minutieusement leur plan. Un groupe était au poste de gendarmerie, un autre au camp des Eaux et Forêts, un autre vers la sortie Nord de la ville vers la route de Neguebabougou. Les grandes issues du petit arrondissement étaient donc toutes bloquées par les assaillants. Les 5 éléments de la gendarmerie dont une dame (ex-otage à Mopti), les 2 éléments des Eaux et Forêts n’ont pas eu le temps de mener un combat. Les assaillants ont brûlé les deux postes (gendarmerie et eaux et forêts contiguës), emporté un véhicule de patrouille des gendarmes et brûlé le second.

Madou COULOU

Source : La Preuve

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