Depuis quelques mois, la force française de Barkhane en collaboration avec les forces nationales du Mali, du Burkina Faso et du Niger intensifie les opérations militaires notamment dans la zone de trois frontières. Celles-ci ont permis la neutralisation de plusieurs éléments du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) parmi lesquels certains cadres importants.
Cette situation fait remuer plusieurs langues dans la mesure où les autorités maliennes affichent leur volonté de négocier avec les leaders du GSIM, principalement Iyad Ag GHALY et Amadou KOUFA, mais une idée rejetée par le partenaire français.
Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) est-il aujourd’hui affaibli sur le terrain à cause des différentes interventions militaires françaises et des forces armées du Mali, du Burkina Faso et du Niger ? C’est la principale interrogation qui revient sur les lèvres de bon nombre d’observateurs de la situation sécuritaire du Mali et de tout le Sahel.
Faut-il le rappeler, en quelques semaines, la France a annoncé avoir neutralisé plusieurs des chefs du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Ces informations de l’Etat Major des armées françaises ont laissé place à beaucoup de commentaires. Car, cette situation tombe à un moment où les autorités de la Transition du Mali affichent clairement leur volonté de négocier avec les leaders ; laquelle volonté est aussi celle du peuple malien, exprimée lors du Dialogue National Inclusif.
Cela prouve à suffisance l’échec des opérations militaires françaises au Mali et au Sahel depuis l’intervention de Serval jusqu’à celle de Barkhane aujourd’hui. Refusant de se mettre dans la même dynamique que les autorités nationales et leur peuple, la France a tout simplement changé de fusil d’épaule en intensifiant les opérations militaires dans les différentes localités de Liptako-Gourma, dénommées “la zone des trois frontières”. Celles-ci ont permis de neutraliser des dizaines d’éléments du GSIM dont des responsables militaires.
Source : le soir de Bamako