Interpellation d’un surveillant à Kéniéba pour complicité de fraude au BAC : Qu’en disent les Maliens ?

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Les élèves dans une classe d'examen
Les élèves dans une classe d'examen

Le mardi, 19 juillet 2022 au  centre de Lafiabougou 2ème cycle du cercle de Kéniéba, un surveillant pour le compte du baccalauréat malien a été interpellé pour complicité de fraude. On lui reproche d’avoir permis à un candidat libre d’accéder à la salle d’examen sans sa carte scolaire. Sur le sujet, nous avons interrogé quelques Maliens qui ont bien voulu donné leurs points de vue. Lisez.

Ousmane Bagayoko, économiste chercheur : « Il faut que certains, soi-disant responsables, arrêtent de penser qu’ils peuvent avoir un nom n’importe comment. Sur la bonne surveillance, sans la bonne volonté des enseignants, qui surveillent, di l’enseignant n’est pas honnête, il peut venir s’asseoir, puis faire semblant de surveiller. Il peut faire semblant de ne pas entendre les chuchotements. Il peut aussi ignorer les brouillons qui passent de gauche à droite. Et voir si c’est aussi important jusqu’à coûter la prison. Alors, désormais, que le per diem doit soit à la hauteur du risque. La modique somme de 16.000 FCFA ne vaut même pas le déplacement d’un avocat ».

Amadou Dicko, juriste de formation : « Je crois que la sanction a été sévère et disproportionnée. Il (le président du centre) aurait dû juste renvoyer le surveillant fautif avec perte du bénéfice des frais de surveillance. Cela aurait suffi. Au lieu de quoi, ils l’ont mis en prison ».

Le directeur de l’académie aurait enfreint les règlements s’il laissait passer l’acte alors ?

« Pas du tout. Il aurait pu éviter le désordre qui est arrivé s’il était un professionnel. Ils ont poursuivi le fautif et les autres ont aussi boycotté le reste des épreuves en refusant de surveiller. Tu vois le désordre ! Qui va surveiller pour le reste pour la crédibilité de l’examen ? Et le sort des élèves dans tout ça ? Tu vois, les conséquences sont énormes que le chef de centre devait éviter. Sans compter le risque qu’il fait courir à lui-même en défiant les surveillants. »

Oumar Coulibaly, informaticien : « Bon, en ce qui me concerne, je suis dans le doute pour trancher. Le surveillant voulant avoir pitié du candidat a commis une faute. Il pouvait consulter son chef sur le cas. C’est lui qui doit décider du sort de l’élève. Mais l’élève aussi a une part de responsabilité. Ils ont tous lu les différents règlements pour faire l’examen. Donc, si c’était moi, je ferai comme le surveillant par pitié. Mais, jusqu’à présent, il faut voir entre eux comment on peut gérer ça. »

Aliou cissé 

stagiaire

Source : Plume Libre

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