Interpellé hier, lundi 6 décembre 2021, au Camp I de Bamako pour « injures grossières et enregistrement illégal », Dr. Oumar Mariko, président du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance), ancien député, est placé en garde à vue. Dans un communiqué rendu public, hier lundi 6 décembre 2021, la direction du parti SADI et ses militants et sympathisants protestent avec la dernière vigueur contre l’interpellation de leur camarade Oumar Mariko et appellent les autorités à la retenue et à la protection des droits et libertés de tous les citoyens de la République.
Le tout premier secrétaire général de l’AEEM (Association des Elèves et Etudiants du Mali), Dr. Oumar Mariko, est interpellé au camp I de Bamako depuis hier. Furieux par cette interpellation, plusieurs personnes étaient présentes aux alentours du camp I de Bamako pour exprimer leur soutien et solidarité envers le Dr. Oumar Mariko. Parmi ces personnes, on peut citer entre autres : Babarou Bocoum, secrétaire politique du parti SADI, l’ancien député Amadou Nanko Mariko, responsable de la Radio Kayira, Djiguiba Keïta (PPR), secrétaire général du Parti pour la renaissance nationale (PARENA) et bien d’autres. « Oumar Mariko a été interpellé au camp I, ils ont jugé nécessaire de le mettre en garde à vue. Oumar Mariko n’est pas n’importe qui… », a déclaré Babarou Bocoum, secrétaire politique du SADI.
Avant de signaler que le parti va réagir suite à cette interpellation. Selon lui, la transition vient d’ouvrir la voie de la terreur au Mali. Parlant de la tuerie à Songho dans la région de Bandiagara, le vendredi 03 décembre 2021, il a fait savoir que les autorités sont dans l’incapacité de protéger les populations.
A cet effet, le parti SADI, par la voix de Babarou Bocoum, appelle tout le mouvement démocratique, les partis politiques, toutes les associations épris de justice à se retrouver pour un véritable espace démocratique au Mali.
Après avoir exprimé son soutien à l’endroit de Dr. Oumar Mariko, l’ancien député Amadou Nanko Mariko, responsable de la Radio Kayira, a invité tout le monde à se mobiliser pour la justice. Pour sa part, le secrétaire général du PARENA, Djiguiba Keïta dit PPR (Prêt pour la révolution) a aussi exprimé son soutien à Oumar Mariko. « Oumar Mariko est un ami. On a lutté ensemble pour l’avènement de la démocratie au Mali le 26 mars 1991 », a-t-il dit. Enfin, PPR a souhaité que les choses se passent dans les règles de l’art, dans le cadre de la justice.
« Camarades, Militantes et militants, Combattants de la justice et de la liberté ; des libertés et droits, les autorités de la transition ont entamé depuis un certain temps la négation et la privation des libertés droits démocratiques chèrement acquis par la victoire sur les forces rétrogrades de l’UDPM (Union démocratique du peuple malien) et de leurs complices.
Aujourd’hui le régime de la transition s’est engagé dans la restauration de l’ordre ancien par des pratiques et attitudes dignes des années de plomb du CMLN (Comité militaire de libération nationale) et des dictatures fichistes qui ont sévi au MALI et en Afrique. Avec une justice aux ordres nous assistons à l’interpellation intempestive de citoyens honnêtes, quand des criminels sont réhabilités malgré la gravité de leurs forfaits », c’est ce qui ressort du communiqué du parti SADI en date du 6 décembre 2021.
Selon le communiqué du Bureau Politique du SADI, l’interpellation par la gendarmerie de leur camarade Oumar Mariko, Président du parti SADI dans ces conditions, reste « l’expression du mépris et de la haine que les autorités nourrissent à l’encontre de toutes organisations ou de personnes critiques de leur incompétence et cécité » politique.
A cet effet, la direction du parti SADI et ses militants et sympathisants protestent avec la dernière vigueur contre l’interpellation « fracassante » de leurs camarades Oumar Mariko et Aboubacar Camara et appellent les autorités à la retenue et à la protection des droits et libertés de tous les citoyens de la République.
Aguibou Sogodogo
Source : Le Républicain