JIA 2020: L’industrialisation inclusive et durable à l’ère de la ZLECAf au cœur des préoccupations

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Le Mali, à l’instar des autres pays de l’Afrique, célèbre chaque année, le 20 novembre, la « Journée de l’industrialisation de l’Afrique » proclamée le 22 Décembre 1989 par la 44ème Session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette journée vise à intégrer le développement industriel dans les priorités des politiques et stratégies nationales de développement socioéconomique des pays africains. Elle est également l’occasion pour le système des Nations Unies et la Communauté internationale d’apporter leurs soutiens aux dirigeants africains, dans leurs efforts de stimuler l’industrialisation du continent en vue de son développement économique et durable. Elle a pour but : d’inciter les pays africains à s’engager davantage dans le processus de développement industriel ; de susciter une prise de conscience au niveau mondial, nécessaire à la mobilisation de l’appui international en faveur du développement industriel de l’Afrique ; d’amener la Communauté internationale à œuvrer résolument en faveur de l’industrialisation de l’Afrique.

A cette occasion le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements, Harouna Niang, a fait une déclaration dans laquelle il a rappelé que cette célébration offre l’opportunité aux responsables et acteurs africains du développement industriel de mener des réflexions sur les progrès réalisés et les efforts à accomplir en vue d’un développement industriel durable de l’Afrique.

Selon le ministre Niang, à cause de la persistance de la pandémie du COVID-19, les évènements de la JIA se déroulent cette année, du 16 au 20 novembre 2020, sous forme de séries de sessions parallèles virtuelles sur des sujets thématiques pertinents, permettant d’articuler et d’interroger le programme de l’industrialisation de l’Afrique vers une voie de transformation structurelle viable.

Le thème retenu pour la commémoration de la semaine est « l’industrialisation inclusive et durable à l’ère de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (LECAf) ». A en croire le ministre, malgré plusieurs décennies d’appui à des secteurs jugés prioritaires, tels que l’agriculture, la santé et l’éducation, le développement économique de l’Afrique tardent à combler les attentes des États et des populations. L’industrialisation, a-t-il rappelé, est au cœur des succès économiques dans un pays. ” Les industries ont le don de transformer l’économie, mais aussi la société dans son ensemble. C’est pourquoi toutes les initiatives et actions entreprises devront permettre un développement industriel durable de notre pays”, a signalé le ministre Niang. Il a rappelé que d’importantes activités et reformes ont déjà été réalisées par son département en collaboration avec ses partenaires. Parmi celles-ci il a cité : la réalisation de l’Etude sur l’Industrie-agroalimentaire : Enjeux et perspectives; la mise en œuvre du Programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises industrielles, « phase de relance » (2017-2019) ; l’accompagnement d’entreprises à la certification ; l’accompagnement de laboratoires ou autres organismes d’évaluation de la conformité à l’Accréditation ; la création des Centres d’appui à la technologie et à l’Innovation dans trois (3) Universités privées ; la construction du centre frigorifique de pomme de terre de Sikasso ; la mise en œuvre de la Politique nationale de la qualité et son plan d’action 2015-2017 ; la création de la Marque nationale de conformité aux normes. La Marque nationale de conformité aux normes est le « Label malien » de certification des produits.

D’autres activités sont en cours de réalisation ou en perspectives a til indiqué. Il s’agit notamment de : l’adoption du Plan d’actions 2020-2024 de la Politique de développement industriel et de l’actualisation du document de la politique ; la relance de certaines unités industrielles, notamment la COMATEX, l’UMPP et l’usine de Thé Farako ; la réalisation d’une unité de transformation de karité ; la réalisation d’une unité de production et d’exportation de la viande du Mali.

Aujourd’hui, selon Harouna Niang, nos indicateurs en matière d’industrialisation nous interpellent tous. ”Il convient d’adopter une culture de l’entreprenariat en orientant les efforts vers une bonne articulation agro-sylvo-pastoral-industrielle pour une transformation accrue de nos matières premières en vue de développer l’exportation des produits finis”, a-t-il conseillé. Avec l’entrée en jeu de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), notre grand défi sera de rendre plus compétitives nos entreprises a t-il dit.

Le ministre Niang a saisi l’occasion pour lancer un appel à l’ensemble des opérateurs économiques de notre pays et à toutes les forces vives pour que chacun s’investisse pour une forte industrialisation de notre économie et la promotion du « Made in Mali».

AM Touré

Source : 22 Septembre

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