A Kadiolo, les enfants n’ont pas encore regagné les classes. Les syndicats d’enseignants ont boycotté la rentrée scolaire du lundi 3 octobre dernier. Ils demandent l’annulation des mutations opérées de façon « unilatérale » par le directeur du Centre d’Animation Pédagogique. A ce jour, chaque partie reste camper sur sa position.
La réunion de la dernière chance est prévue ce vendredi matin sous la présidence du préfet de Kadiolo. La précédente rencontre de conciliation, mardi dernier, qui a duré de 8h à 13h n’avait rien donné. Déjà, l’on apprend qu’un nouveau préavis de grève a été rédigé par les enseignants syndicalistes. Une situation qui interpelle les plus hautes autorités scolaires.
12 directeurs mutés ….
Par une note de service en date du 12 septembre, le directeur du CAP de Kadiolo a muté 12 directeurs d’école. « Il n’y a ni la forme ni la cause dans ces mutations », dénonce Siaka Koné, représentant local du Syndicat national de l’Education de base. Pour muter les directeurs d’école, il y a une commission de mutation qui doit siéger sous la présidence du préfet. « Ça n’a pas été le cas à Kadiolo », déclare le syndicaliste.
« Le motif avancé pour ces mutations est le mauvais résultat de l’année scolaire écoulée », informe, sous anonymat, un des directeurs d’école mutés. « Les résultats de cette année reflétaient le nouveau réel des enfants », se défend le directeur. Qui pense que c’est donc le moment pour tous les acteurs de l’école de se remettre en cause. « Mais il n’est pas question pour les seuls directeurs d’école de faire les frais de ces mauvais résultats », conclut-il.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net